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Henri Guaino : "La primaire est contraire aux principes de la Vème République"
Henri Guaino était l’invité de l’émission Radio France Politique dimanche 9 octobre. Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy répondait aux questions de Jean-François Achilli (France Inter), Marie-Eve Malouines (France Info), Hubert Huertas (France Culture), Benoît Bouscarel (Le Mouv’) et d’un journaliste du réseau France Bleu pour la séquence "vu d’ici".
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Deux grands sujets ont structuré l'interview du conseiller spécial du président de la République ce soir : la primaire socialiste et la situation économique de la France et de la zone euro. Sur les deux thèmes, Henri Guaino n'est pas toujours apparu très à l'aise, gêné au entournures par les questions des journalistes de Radio France.
La primaire contraire aux principes de la Vème République
Sujet brûlant de la soirée, la participation record des Français à la primaire socialiste. Sur le sujet, Henri Guaino utilise "les éléments de langage", technique de communication habituelle de l'UMP : "Rappelez-vous, au premier tour de l'élection présidentielle en 2007, 37 millions de Français avaient voté", une manière de minimiser la portée du vote du 9 octobre.
Le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy qui se définit comme un Gaulliste explique que "la primaire est contraire aux principes de la Vème République" , que ce vote inédit "ne préjuge en rien du résultat de la présidentielle". De même, sur la déclaration de François Fillon qui considère que la primaire est un processus moderne, l'invité de Radio France Politique juge qu'on ne "choisit pas un une procédure parce qu'elle est moderne mais parce qu'elle est bonne ou mauvaise." Enfin, après trois rendez-vous télévisés de discussion avant la primaire socialiste, il explique que ces "débats n'ont pas fait grandir la démocratie" en France.
Nicolas Sarkozy sur le front de la crise
L'Europe et la France traversent la pire période économique depuis la seconde guerre mondiale selon Henri Guaino. Une crise profonde qui touche les États européens, la Grèce plus encore. La Grèce qu'il convient de ne pas "sortir de la zone euro" sans quoi "vous détricotez la zone euro" . La fibre sociale de l'homme des discours du président de la République se réveille sur les sujets économiques : "On ne peut pas continuer avec une système financier qui fait n'importe quoi et qu'on doit sauver tous les deux ans." Le conseiller préféré de Nicolas Sarkozy d'ajouter qu'il "faut fournir un effort massif d'investissement" qui permettra de faire revenir la croissance. La règle d'or, grande cause sarkozyste manifestement enterrée, gène Henri Guaino. Sur la question il préfère botter en touche et répondre que "le président n'a pas encore décidé", sans préciser qu'avec un Sénat à gauche, l'adoption de cette règle tient de la mission impossible.
[](http://politique.radiofrance.fr)
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