" Halte à la malbouffe ! "
Dernier volet de notre visite au cinéma "Lux" de Caen qui projetait "République de la malbouffe". Après les écologistes et les amateurs de sociétés coopératives voici Alain, consommateur révolté. Ou comment France TV 2012 est en quête de traçabilité.
Alain Cano est retraité de l'enseignement et il se sent trompé. " C'est très difficile de savoir ce que l'on consomme. Un exemple : auparavant les produits fabriqués en Chine étaient estampillés " Made in China " aujourd'hui il est inscrit " Made in PRC " (People's Republic of China). C'est fait pour tromper le monde ! ".
Dans le film "République de la malbouffe" Alain a apprécié le passage où l'auteur dit son inquiétude face à la composition d'une crème glacée. Après quelques recherches (pas évidentes car trouver sur internet la composition complète d'une crème glacée relève du défi) il semble vrai que le consommateur peut s'y perdre. Ainsi peut-il se demander ce qu'est le sorbitol, la (le?) caseinate de sodium ou encore les proteines de pois hydrolisées sans parler des E100, E330 et consorts.
De nouvelles rêgles d'étiquetage applicables au 1er juillet 2012 imposeront que la présence d'organismes génétiquement modifiés soit mentionnée. Ainsi un apiculteur pourra certifier que son miel est produit dans un environnement sans OGM dans un rayon de 3 km, ou que les animaux entrant dans la composition d'un aliment sont nourris sans OGM ou encore qu'il n'existe pas plus de 0,1 % d'OGM dans un produit.
Une appli pour y voir clair
Certaines applications disponibles sur un certain type de téléphone :-) permettent d'y voir plus clair comme "Guidalim" qui après scan du code-barre du produit affiche sa composition.
Mais ce qu'Alain craint le plus c'est de ne pas savoir ce qu'il mange au restaurant.
Depuis la crise de la vache folle les restaurateurs doivent afficher l'origine des viandes bovines. Pour l'heure il n'y aurait pas de projet concernant une éventuelle réglementation imposant aux restaurateurs d'indiquer sur leurs cartes l'origine des autres produits transformés, ou non, dans leurs cuisines.
Bientôt de vrais restaurants bio ?
Reste que des lois existent déjà, notamment celles inscrites dans le code de la consommation qui punit sévèrement, jusqu'à deux ans de prison, les pratiques commerciales ou la publicité trompeuses. La Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes indique néanmoins : "Ce qui n'arrive quasiment jamais puisqu'on a assez souvent affaire à une méconnaissance des réglements plutôt qu'à de réelles tentatives de tromperies " .
La DGCCRF nous explique également qu'un décret d'application au 1er octobre 2012 imposera aux restaurateurs de se conformer à un cahier des charges précis s'ils veulent pouvoir afficher "restaurant bio" à leurs enseignes.
Encore quelques mois ...et Alain pourra retourner au resto !
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