Guéant et les roumains : visite sur les Champs-Elysées et premières réactions
Si Claude Guéant s’est rendu sur les Champs-Elysées, c’est parce que c’est là, selon la police, que se concentrent toutes les formes de la délinquance roumaine, des vols à la tire ou dans les distributeurs de billets, les cambriolages, en passant par les ventes à la sauvette.
_ Le ministre de l’intérieur annonce que le préfet de police de Paris va interdire la mendicité sur les Champs-Elysées en signant un arrêté dès cette semaine.
D’après Claude Guéant, 10% des personnes passant devant les tribunaux parisiens sont de nationalité roumaine et la moitié des Roumains interpellés sont mineurs. Sur les sept premiers mois de l'année, il y a eu 4.800 mis en cause roumains interpellés dans la capitale, en augmentation de plus de 90%, selon le ministre de l'Intérieur.
"Cela suffit, ce n'est plus possible pour nos concitoyens, il faut y mettre fin", a martelé Claude Guéant au cours de cette visite sur la célèbre "plus belle avenue du monde", où le ministre a rencontré des commerçants, des policiers ou des personnels de la RATP.
A sept mois de la présidentielle, la sécurité reste l'un des grands thèmes de campagne
Depuis un an, les relations entre la France, la Roumanie et la Bulgarie se sont tendues avec le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, suivi du démantèlement de campements illégaux et d'expulsions de Roms.
A l’UMP, les élus de Paris approuvent la détermination de Claude Guéant et sa volonté de "faire de la lutte contre la
délinquance roumaine une priorité dans la capitale".
_ Jean-François Lamour, président du groupe UMP au Conseil de Paris, a écrit au préfet de police pour lui demander d’organiser une rencontre avec les maires de l'est parisien pour étudier l'extension du périmètre anti-mendicité.
Au Parti Socialiste, le porte-parole Benoît Hamon affirme que Claude Guéant n'est "pas un ministre de la République" , après ses "déclarations lamentables" sur Roumains.
_ Quand à Eugène Daumas, le président de l'Union française des associations tsiganes, il estime qu'il n'y avait "pas plus de
délinquance de Roms que des autres catégories de la population".
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