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Grève au Quai d'Orsay : "Il y a eu une succession de crises et des moyens qui sont en baisse de 30% depuis dix ans", alerte un diplomate

Olivier Da Silva, permanent de la CFTC et membre de l’intersyndicale, exprime sur franceinfo le "malaise" des agents du ministère des Affaires étrangères qui feront grève le 2 juin prochain.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministère des Affaires étrangères, le 10 mars 2020 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les 500 agents du Quai d'Orsay se préparent à faire grève le 2 juin, à l'appel de l'intersyndicale. Un mouvement suivi "à Paris, Nantes et dans nos 250 postes diplomatiques et consulaires à l'étranger", précise Olivier Da Silva, permanent de la CFTC et membre de l’intersyndicale, jeudi 26 mai sur franceinfo. Un mouvement qu'il justifie "par l'inquiétude et la fatigue chez des agents confrontés depuis des années à l'empilement de réformes". "Il y a eu une succession de crises et des moyens qui sont en baisse de 30%, notamment en terme d'emploi, d'agents, depuis dix ans", ajoute-t-il.

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Le sentiment des agents, selon Olivier Da Silva, vire au "malaise". Pour y remédier, l'intersyndicale réclame, immédiatement après la grève, la tenue "d'assises des métiers de la diplomatie, du consulaire et de la coopération" pour faire le point sur toutes les réformes qui accable le ministère et face à la peur de voir disparaitre le corps diplomatique. Une mobilisation "urgente pour éviter la fragilisation du ministère" alors que nous sommes dans un "période particulièrement tendue en terme de crises et de mondialisation qui se recompose", souligne le diplomate.

Malgré le développement des visioconférences, Olivier Da Silva rappelle l'importance des conseillers, des agents diplomatiques. Les chefs d'Etat se parlent aujourd'hui plus directement, reconnaît-il. Ensuite, souligne-t-il, il faut "œuvrer, mettre en place les politiques publiques" et pour cela avoir "des spécialistes, des professionnels" qui entretiennent différents réseaux à l'étranger avec "des policiers, des militaires, des ONG". "Il faut garder un outil professionnel dans un monde qui est devenu incertain, dangereux et fragmenté et pas seulement pour les politiques publiques mais aussi pour protéger les Français de l'étranger", conclut-il.

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