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Vidéo Lettre aux Français : "C'est un cadrage" pour un débat "sans aucune liberté", dénonce David Rachline

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Article rédigé par franceinfo
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À la veille du lancement du grand débat national, le maire Rassemblement national de Fréjus regrette, lundi, le caractère "obligé" des thèmes de la consultation. 

"Le cadre qui est celui du débat aujourd'hui n'est pas le bon, il faudrait que ce débat soit totalement libre", a réagi lundi 14 janvier, David Rachline, invité de franceinfo, après la publication par Emmanuel Macron de sa lettre aux Français pour lancer le grand débat national, voulu par l'exécutif, qui débute demain.

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"Tout cela est en réalité une farce", a lancé le maire Rassemblement national (RN) de Fréjus, car "au-delà même du cadre qui est imposé par le gouvernement on sait déjà, et M. Griveaux [porte-parole du gouvernement] l'a dit il y a quelques semaines, que ça ne changera rien, puisque la politique et le cap ne bougeront pas", a estimé l'élu varois. "Il y a aucune liberté, il y a des thèmes choisis et dont ils ne veulent pas sortir, des thèmes obligés. C'est surprenant", a-t-il ajouté.

"Les maires sont inquiets"

"On reste dans l'attente de savoir par qui va être organisé ce débat et comment va-t-il être organiséa poursuivi l'élu de Fréjus. Les maires sont extrêmement inquiets, parce qu'ils ne comptent pas endosser la responsabilité du gouvernement dans les débats qui agitent l'opinion en ce moment."

Toutefois, malgré ses réticences, David Rachline a assuré qu'il mettra "à disposition des salles" pour la tenue du grand débat national. "Mais je ne me vois pas en animateur, en défenseur de la politique du gouvernement, ni moi, ni à mon avis la plupart de mes collègues. Il faut que l'État prenne ses responsabilités qu'il organise ces débats. Les salles seront prêtées par les mairies mais je ne crois pas qu'on ira bien au-delà", a-t-il conclu.

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