Nouveau gouvernement : "Arrêtons avec (les) lignes rouges quand on rentre dans une pièce pour discuter", plaide l'ancien ministre Frédéric Valletoux

Le député Horizons appelle le PS à accepter de "rentrer dans la discussion".
Article rédigé par franceinfo
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Frédéric Valletoux, le 23 septembre 2024. (IAN LANGSDON / AFP)

"Le PS tend la main, c'est très bien, mais le PS ajoute dès ses premières phrases qu'il arrive avec plein de lignes rouges", a regretté Frédéric Valletoux vendredi 6 décembre sur franceinfo. "Arrêtons avec cette expression de lignes rouges ! Quand on rentre dans une pièce pour commencer à discuter, c'est que l'objectif de ceux avec qui on va discuter est un objectif partagé", a plaidé le député (Horizons) de Seine-et-Marne.

Le Parti socialiste ne participera "en aucun cas à un gouvernement dirigé par un Premier ministre de droite", avait déclaré Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, quelques heures plus tôt, après un entretien avec Emmanuel Macron à l'Élysée. Une attitude jugée peu constructive par Frédéric Valletoux. "On ne rentre pas en mettant des sacs de sable autour de soi, en disant : 'Je ne discute pas si tel et tel sujet sont abordés'", a ajouté le député centriste. "On y va parce qu'on pense que l'essentiel est en jeu".

"Volonté de stabiliser"

Tous les partis ont des lignes rouges, Horizons en a aussi, reconnaît Frédéric Valletoux, mais "ce n'est pas parce qu'on commence à discuter avec d'autres forces politiques que la discussion va peut-être aller au bout et qu'on va trouver une issue". Il faut travailler avec "ceux qui partagent la volonté de stabiliser les institutions", défend l'ancien ministre sous Gabriel Attal. "Si on partage cet objectif, on s'assoit autour d'une table, on commence à discuter… en espérant bien sûr que la discussion aille au bout."

"Si chacun y va avec son armure en levant le pont-levis et en préparant l'huile chaude, ça ne va pas le faire", répète l'élu centriste. Frédéric Valletoux estime "qu'il faut que les socialistes acceptent de rentrer dans les prochains jours dans une discussion et puis on verra si on aboutit ou on n'aboutit pas, mais pas en multipliant comme ça les lignes rouges."

Le député de Seine-et-Marne souhaite aussi rappeler qu'au sein de l'Assemblée nationale ces derniers mois, les députés "ont travaillé pendant un mois et demi sur le PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025). Il y a beaucoup de sujets sur lesquels on était d'accord avec les socialistes, avec les élus de la droite républicaine et parfois même avec des écologistes et les communistes."

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