Immigration : la porte-parole du gouvernement annonce "une nouvelle loi" en 2025

"On ne va pas chercher le soutien du Rassemblement national", a promis Maud Brégeon, alors que le parti de Marine Le Pen a menacé de censurer le gouvernement en absence d'un nouveau texte sur le sujet.
Article rédigé par franceinfo
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La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, le 1er octobre 2024 à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Un dossier inflammable. "Il faudra une nouvelle loi immigration pour adapter un certain nombre de dispositions", a annoncé la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, sur BFMTV, dimanche 13 octobre.

Cette dernière a précisé que ces propositions seraient présentées au Parlement en début d'année 2025. Parmi elles, figure la possibilité de prolonger la détention des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention administrative pour faire passer la durée maximale de 90 jours à 210 jours.

Fin septembre, les députés du groupe Droite républicaine de Laurent Wauquiez avaient déposé une proposition de loi en ce sens, après le meurtre à Paris d'une jeune étudiante, Philippine. Le très conservateur ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, défend lui aussi cette position.

Moins d'un an après le texte de Gérald Darmanin

"On a un gouvernement avec Bruno Retailleau qui nous refourgue une loi immigration comme gage à l'extrême droite au début de l'année prochaine. Tout ça est cousu de fil blanc", a réagi le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, interrogé sur franceinfo.

Cette annonce intervient moins d'un an après le vote de la précédente loi sur le même sujet, portée à l'époque par Gérald Darmanin, après un compromis entre le camp présidentiel et la droite en commission mixte paritaire, précédé de débats houleux. Plusieurs mesures demandées par Les Républicains avaient été censurées par le Conseil constitutionnel.

Pour le nouveau projet de loi, "on discutera avec l'ensemble des groupes parlementaires", a déclaré Maud Bregeon. "On ne va pas chercher le soutien du Rassemblement national", a-t-elle assuré alors que Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, a fait de l'absence d'une nouvelle loi sur l'immigration une "ligne rouge" qui pourrait déclencher une censure du gouvernement.

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