Discours de politique générale : les chefs de groupe à l'Assemblée nationale s'expriment à l'issue de l'intervention de Michel Barnier

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz, Yann Thompson
France Télévisions
Publié Mis à jour
Les députés dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, mardi 1er octobre 2024. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)
Près d'un mois après sa nomination, le nouveau Premier ministre a dévoilé sa feuille de route devant les députés.

Ce qu'il faut savoir

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"Prenons soin de la République : elle est fragile. Prenons soin de l’Europe : elle est nécessaire. Prenons soin de la France et des Français : ils nous demandent de dépasser nos divisions et nos querelles et d’agir pour l’intérêt supérieur du pays." Avec ces mots d'apaisement, Michel Barnier a conclu son grand oral, mardi 1er octobre, face aux députés. A l'issue de sa déclaration de politique générale, c'est désormais au tour des chefs de groupe à l'Assemblée nationale de prendre la parole. A la tribune, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, désormais chef du groupe Ensemble pour la République, a ainsi dit voir dans le discours de Michel Barnier "une forme de reconnaissance d'une partie de ce qui a été engagé" par les précédentes équipes gouvernementales. 

Immigration et intégration en question. Michel Barnier a estimé que la France "ne maîtrise plus de manière satisfaisante" sa "politique migratoire". "La conséquence, c'est que nous n'atteignons plus de manière satisfaisante nos objectifs d'intégration", a-t-il continué. Promettant d'agir avec "gravité" et "dignité", le Premier ministre a annoncé que son gouvernement proposerait "de faciliter la prolongation exceptionnelle de la rétention des étrangers en situation irrégulière, pour mieux exécuter les obligations de quitter le territoire français". Il envisage aussi de restreindre "davantage l'octroi de visas" pour les pays qui rechignent à délivrer les laissez-passer nécessaires à l'expulsion de leurs ressortissants.

Une revalorisation du smic avancée de deux mois. La revalorisation de 2% du smic, attendue pour le 1er janvier, sera effective dès le 1er novembre, a annoncé Michel Barnier. Il "reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minima sont inférieurs au smic", a-t-il fait valoir, ce qui "n'est pas acceptable et devra faire l'objet de négociations rapides". Concernant l'épineux dossier des retraites, Michel Barnier s'est par ailleurs dit ouvert à des "aménagements raisonnables et justes", en concertation avec les partenaires sociaux, de la réforme en vigueur.

Les élections locales repoussées en Nouvelle-Calédonie. "Je suis en mesure d’annoncer, en accord avec le président de la République, la décision de reporter les élections provinciales jusqu'à fin 2025", a déclaré Michel Barnier au cours de son discours de politique générale. Le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral adopté en mai dernier par les assemblées parlementaires "ne sera pas soumis au Congrès", a-t-il ajouté, précisant que le président de la République Emmanuel Macron "le confirmera" lui-même aux élus locaux "lorsqu’il les réunira au mois de novembre."

Reprise de plusieurs textes en suspens depuis la dissolution. Le projet de loi d'orientation pour la souveraineté agricole, qui n'avait pas pu être examiné au Sénat après avoir été adopté à l'Assemblée à cause de la dissolution, sera repris "sans délai" par le gouvernement, a annoncé Michel Barnier. De même, les travaux de planification dans le domaine de l'énergie et du climat "vont reprendre immédiatement" sur la base des travaux déjà effectués. Plusieurs textes cruciaux dressant la feuille de route de la France en matière de lutte contre le réchauffement climatique sont en effet très attendus : la Stratégie française énergie-climat, le troisième plan national d'adaptation au changement climatique, ou encore la nouvelle programmation pluriannuelle de l'énergie. Enfin, le "dialogue" sur le projet de loi sur la fin de vie reprendra "en début d'année prochaine", a indiqué Michel Barnier.

La dette est "une épée de Damoclès". Son intervention a commencé par la reprise d'une formule du général de Gaulle : "Faire beaucoup avec peu", ce qui est "la vie quotidienne de beaucoup de nos compatriotes". Comparant la dette "colossale" de la France à "une épée de Damoclès", le Premier ministre a déclaré que "le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses". Néanmoins, Michel Barnier a confirmé son intention de "demander une participation (...) aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants".

Le Live

L'actu en continu
  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Que prévoit le Premier ministre pour résoudre les nombreux défis qui pèsent sur le système de santé français ? Lutte contre les déserts médicaux, loi "infirmières-infirmiers", prévention... On vous résume ce que Michel Barnier a évoqué dans son discours de politique générale.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "Sur le fond, c'était du Barnier pur jus." A l'Assemblée nationale, le Premier ministre a tenté "le grand écart" pour ne "brusquer" personne lors de sa déclaration de politique générale. Mais cela peut-il fonctionner ? Récit de nos journalistes Margaux Duguet et Thibaud Le Meneec.
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  • François Hollande
    député PS de Corrèze Il y a 0 sec
    "Si la censure doit être votée, ça n'est pas tant par rapport à ce qui a été annoncé (...) mais parce que les conditions mêmes de la nomination [de Michel Barnier] sont contestables."
    #POLITIQUE Michel Barnier a "envoyé des signaux très contradictoires" dans sa déclaration de politique générale, selon François Hollande sur France 2, qui "font qu'on ne sait pas beaucoup de ce qu'il va faire demain". Il estime que la censure est justifiée dans la mesure où "ça n'est pas le front républicain qui s'est retrouvé au gouvernement", mais que pour autant, "l'attitude des socialistes doit être de voter tout ce qui va dans le sens de la justice fiscale et contester tous les choix qui vont dans le sens de l'austérité".
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "Un discours constructif et rassembleur", "Pas vu de rupture avec le macronisme", un gouvernement qui sera jugé "aux actes"… Quelles sont les réactions des différents camps politiques, après la déclaration de politique générale de Michel Barnier ?
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Les manifestations pour l'abrogation de la réforme des retraites et la hausse des salaires ont rassemblé 95 500 personnes, selon un nouveau bilan de la police. La CGT donne toujours le nombre de 170 000 personnes.
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  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Il est 20 heures passées de quelques minutes, l'heure de faire un point sur les principaux titres de ce début de soirée :
    #PROCHE_ORIENT L'armée israélienne autorise la population à quitter les abris dans tout le pays, après la fin de tirs de près de 200 missiles revendiqués par l'Iran. Aucune victime n'est pour le moment recensée, précise l'armée, qui promet une "réponse" "au moment et à l'endroit que nous déciderons". Suivez notre direct.
    #PROCHE_ORIENT Des tirs dans le quartier de Jaffa, à Tel-Aviv, ont fait au moins six morts et dix blessés, selon un bilan des secouristes israéliens cités par des médias locaux. La police israélienne évoque un attentat terroriste et annonce que les deux tireurs ont été neutralisés.
    #POLITIQUE "Un discours constructif et rassembleur", "Pas vu de rupture avec le macronisme", un gouvernement qui sera jugé "aux actes"Les réactions des différents camps politiques s'enchaînent après la déclaration de politique générale de Michel Barnier.
    • #POLITIQUE Les manifestations pour l'abrogation de la réforme des retraites et la hausse des salaires ont rassemblé entre 95 500 personnes (selon un nouveau bilan de la police) et 170 000 personnes (selon la CGT). Le mouvement de grève a été suivi par 6,1% des enseignants, selon le ministère de l'Education.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE La dissolution a enterré tous les textes en cours sous la précédente législature. Tous ? Non. Michel Barnier a déjà annoncé en reprendre trois, dans sa déclaration de politique générale ; voici le détail.
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  • niniff
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Y aura-t-il une revalorisation des minimas sociaux (AAH, RSA… ) et qu'en est-il du chèque alimentaire ?
    Luc Chagnon
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @niniff ! Pas d'annonce concrète sur le montant des prestations sociales dans la déclaration de politique générale de Michel Barnier. Et à en juger par les discours de réduction des dépenses martelés par le Premier ministre, cela ne paraît pas à l'ordre du jour. Tout juste évoque-t-il un meilleur accompagnement des allocataires du RSA pour en faire un "tremplin vers l'insertion".
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  • pikachu54
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Bonjour FI… notre nouveau 1er ministre a t il évoqué le chantier (dans tous les sens du terme) de l’éducation nationale dans son discours ? #EDUCATION
    Luc Chagnon
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @pikachu54 ! Michel Barnier a affirmé sa volonté de "renforcer l’attractivité de la mission d’enseigner", avec des objectifs mais sans présenter de mesures concrètes à venir. L'une de ses rares phrases sur le sujet, qui évoque la possibilité de "faire appel à des professeurs retraités volontaires, y compris pour accompagner leurs plus jeunes collègues", a fait tiquer un certain nombre de politiques et de professionnels. Voici ce qu'il faut retenir de sa prise de parole.
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  • le point sur l'actu
    Il y a 0 sec
    Il est 18 heures, voici les titres du début de soirée :
    #POLITIQUE Lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Michel Barnier, a prôné "la réduction" des dettes "budgétaire et écologique". Dans la foulée, la gauche a confirmé son intention de déposer une motion de censure à son encontre. Suivez notre direct.
    #POLITIQUE Les manifestations pour l'abrogation de la réforme des retraites et la hausse des salaires ont rassemblé entre 75 500 personnes (selon la police) et 170 000 personnes (selon la CGT). Le mouvement de grève a été suivi par 6,1% des enseignants, selon le ministère de l'Education.
    #PROCHE_ORIENT Israël s'est dit prêt à "se défendre et attaquer" après que les Etats-Unis l'ont mis en garde contre une attaque "imminente" par missile balistique venant d'Iran. Au Liban, le Hezbollah, l'armée et l'ONU ont démenti toute incursion terrestre israélienne à ce stade. Suivez notre direct.
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