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Témoignages "La démocratie a un prix" : au Congrès des maires, les élus espèrent une revalorisation de leur indemnité

La Première ministre, qui prononcera un discours en clôture du Congrès des maires, pourrait aussi faire des annonces autour de la création d'un statut spécifique pour les élus.
Article rédigé par Paul Barcelonne - édité par Théo Uhart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'auditorium du 105e Congrès des maires de France, le 21 novembre 2023. (SERGE TENANI / HANS LUCAS)

Dans les allées du Congrès des maires de France, tous sont d’accord pour le dire : ils ne sont pas maires pour gagner de l’argent. Mais Xavier Compain, maire communiste de Plouha, dans les Côtes-d’Armor, dresse un constat amer. "Je suis maire de 5 000 habitants et je suis à 4,50 euros de l'heure. Il y a un vrai problème. La démocratie a un prix. Et ce ne sont pas des larmes de crocodiles dont nous avons besoin, ce sont de véritables indemnités", demande l'élu.

Alors, le gouvernement va-t-il faire un geste pour les maires ? Mercredi 22 novembre, un millier d'entre eux était reçu en grande pompe à l'Elysée par Emmanuel Macron pour un cocktail. Ce jeudi 23 novembre, la Première ministre Elisabeth Borne va de son côté prononcer un discours, devant eux, en clôture du traditionnel congrès de l'AMF. Des annonces sont attendues pour donner un vrai statut à ces élus et pour revaloriser leurs indemnités.

Une indemnité en fonction du nombre d'habitants

Les maires sont payés en fonction du nombre d’habitants dans leur commune : plus il y en a, plus l’indemnité est élevée. Par exemple, le maire d’une ville de moins de 500 habitants touchera à peine 1 000 euros, quand les édiles des plus grosses communes peuvent être indemnisés jusqu’à 7 000 ou 8 000 euros. "C'est beaucoup trop injuste", estime Valérie Revel, élue à Lescar dans les Pyrénées-Atlantiques. "Dès qu'il se passe quelque chose sur le territoire, malgré des compétences diverses, on est un peu responsable de tout. Donc on partage un peu aussi cette amertume que l'on peut avoir face au manque de reconnaissance."

"C'est aussi des vies personnelles parfois qu'il faut sacrifier."

Valérie Revel, maire de Lescar (Pyrénées-Atlantiques)

à franceinfo

Sébastien Populaire, maire de la petite commune de Touillon-et-Loutelet, dans le Doubs, aimerait pouvoir concilier sa vie professionnelle et sa vie personnelle. "Typiquement, je suis encore assez jeune donc je suis encore en activité", raconte-t-il. Il attend du discours de la Première ministre des annonces pour "qu'il y ait plus de facilité, plus de possibilité de concilier vie professionnelle et vie d'élu". C'est la seule solution, insistent ces maires, pour éviter une crise des vocations. Et que certaines villes se retrouvent sans candidat aux prochaines municipales, en 2026.

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