Seulement "neuf retours" en France de la zone irako-syrienne depuis le mois de janvier 2017, annonce Edouard Philippe
Le Premier ministre Edouard Philippe a évoqué la question de la menace terroriste en France, lundi sur France Inter, alors que la journée est consacrée aux commémorations des attentats du 13-Novembre.
Edouard Philippe a annoncé, lundi 13 novembre sur France Inter, que seulement neuf Français sont revenus de la zone irako-syrienne en France depuis le mois de janvier 2017. "C'est assez peu", a commenté le Premier ministre. Ce chiffre est en baisse car "le mécanisme des retours est en train de se tarir", a-t-il expliqué. "Ce sont des gens qui décident de revenir, et passent soit par la Turquie, avec qui on a des accords pour gérer ce genre de situation, soit par d'autres pays", a précisé Edouard Philippe.
Les personnes revenant de cette zone de combat "font systématiquement l'objet d'un traitement judiciaire, parce qu'aller sur place et participer aux opérations est un acte qui relève d'une incrimination", a décrypté Edouard Philippe. En conséquence, les individus doivent répondre de leurs actes devant la justice. "Ils font systématiquement l'objet d'une procédure pénale, et un grand nombre d'entre eux, 130 sur les 240 qui sont déjà revenus, dès avant 2015, se trouvent en détention", a ajouté Edouard Philippe, qui dit également "refuser une justice d'exception pour les terroristes".
Compte-tenu des images terribles que nous avons pu voir d'exécutions, il n'est pas improbable que des Français se soient rendus coupables de ce genre d'actes
Edouard Philippe
Premier ministreà France Inter
Interrogé par un auditeur de France Inter sur les éventuelles poursuites envers ces Français pour des crimes commis sur place, voire des crimes contre l'humanité, Edouard Philippe a avancé la difficulté de définir précisément quels sont ces actes : "La question peut être de savoir comment est-ce qu'on détermine, au-delà d'être simplement sur place, les actes qu'ils ont commis. Certains se sont probablement rendus coupables d'actes criminels."
Le Premier ministre Edouard Philippe a aussi assuré que "la menace endogène [de nouvelles attaques terroristes] reste très élevée", aujourd'hui, en France. Edouard Philippe a insisté sur cette menace alors que la France commémore les attentats du 13-Novembre, commis il y a deux ans : "Quand je dis que la menace endogène reste très élevée, ce n'est pas simplement une clause de style. Elle est effectivement élevée, j'espère que tout le monde le sait et que tout le monde en a conscience."
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