Ce sera cet été. On le disait en proie aux doutes, malheureux, au bord de la démission ; ce mercredi 16 mai au matin, face aux rumeurs, Nicolas Hulot précise : "Je pense que cet été j'aurai suffisamment d'éléments pour pouvoir regarder si effectivement je participe à cette transformation sociétale, a déclaré le ministre de la transition écologique sur la matinale de BFM TV. Si je sens qu'on n'avance pas, que les conditions ne sont pas remplies, voire éventuellement qu'on régresse, à ce moment-là, j'en tirerai des leçons.""Il n'y a pas d'états d'âme chez les ministres"Manifestement, la question de son maintien au gouvernement est posée. Côté exécutif, on botte en touche : "Il n'y a pas d'états d'âme chez les ministres, qui sont pleinement concentrés sur leurs tâches" a déclaré le porte-parole Benjamin Griveaux. Menace de démission, chantages, pressions... En un an, ce n'est pas la première fois que Nicolas Hulot pose des ultimatums. Savoir s'il est utile, c'est faire le bilan de son année au pouvoir : côté succès, il a obtenu l'abandon de Notre-Dame-des-Landes, l'harmonisation de la fiscalité entre l'essence et le diesel ou encore la sortie annoncée du glyphosate en trois ans. Mais il a dû aussi avaler quelques couleuvres : la sortie du nucléaire est repoussée, le CETA, traité de libre-échange avec le Canada, adopté, malgré son opposition. Enfin, un bilan très mitigé des États généraux de l'alimentation.