Mise en cause par Mélenchon, Belloubet admet avoir rectifié des oublis sur sa déclaration de situation patrimoniale
La ministre de la Justice a admis avoir "oublié de mentionner" trois biens immobiliers dans une déclaration de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique en 2017.
Un oubli fâcheux, mais corrigé, assure-t-elle. La ministre de la Justice Nicole Belloubet a admis, dimanche 15 septembre au micro du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, avoir "oublié de mentionner" trois biens immobiliers dans une déclaration de patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique en 2017. Une omission qu'elle a ensuite rectifiée, a-t-elle affirmé.
La garde des Sceaux a été mise en cause par Jean-Luc Mélenchon dans un entretien au Journal du dimanche. Le patron de La France insoumise, qui comparaît à partir de jeudi à Bobigny, a suggéré que la ministre laissait la justice faire son "procès politique" pour ne pas déplaire aux magistrats, par "peur de ce qui pourrait se passer quand elle quittera le ministère", notamment après "les oublis fâcheux dans sa déclaration de patrimoine". Et il a mentionné l'oubli d'une "maison de 184 mètres carrés dans l'Aveyron" et "deux appartements à Paris de 61 et 32 mètres carrés".
"Aucune intention de fraude"
Interrogée au "Grand Jury", Nicole Belloubet a admis avoir "oublié de mentionner" plusieurs biens dans la première déclaration. "J'ai effectué une rectification et la HATVP a considéré que les choses s'en arrêtaient là", a-t-elle ajouté. "Ces biens-là n'étaient pas sous le même régime que les autres, je les ai omis", a-t-elle expliqué, en précisant qu'elle avait déclaré ces biens dans des déclarations de patrimoine antérieures. "Il n'y avait donc aucune intention de fraude, ce qu'a reconnu la Haute autorité", a-t-elle ajouté.
Selon les déclarations accessibles sur le site de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Nicole Belloubet détient des parts de ces trois biens pour une valeur totale de 336 000 euros. La ministre n'avait pas mentionné ces parts dans une première déclaration déposée le 21 juin 2017, après son entrée au gouvernement. Mais ils apparaissent ensuite dans celle du 1er décembre 2017.
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