Aéroports de Paris : le gouvernement suivra-t-il le projet de privatisation ?
Alors que le Conseil constitutionnel a ouvert la voie à un référendum sur la privatisation d'Aéroports de Paris, le gouvernement est dans l'obligation d'attendre la fin de la procédure longue de neuf mois.
Alors que les différents partis de l'opposition se sont congratulés à l'Assemblée nationale, le gouvernement doit faire face à son impuissance. Jeudi 9 mai, le Conseil Constitutionnel a donné son aval pour la mise en place d'un référendum d'initiative partagée sur la question de la privatisation des Aéroports de Paris, mais la procédure pourrait être longue.
"Ce n'est pas une contrariété, c'est carrément une tuile", détaille sur le plateau Nathalie Saint-Cricq. En effet, le scrutin qui doit durer neuf mois, retarde quoi qu'il arrive le projet de privatisation lancée par la loi Pacte du ministre de l'Économie Bruno Le Maire. "Le gouvernement comptait sur ces quelques milliards pour se donner de l'air (...) Après six Mois de 'gilets jaunes' revendiquant plus de démocratie représentative, Emmanuel Macron est obligé de s'incliner en repoussant toute décision."
Une fin de projet qui semble inéluctable
La seule solution pour l'exécutif est de temporiser. "Mais le gouvernement sait que c'est reparti pour neuf mois de grand débat le temps de recueillir les différentes signatures. L'opposition n'a pas l'intention de lâcher l'affaire. Les Français qui ont probablement le souvenir malheureux des autoroutes semblent plutôt hostiles à cette privatisation. Le plus probable est que cette privatisation soit enterrée à bas bruit", conclut la journaliste.
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