Geroges Tron, qui a démissionné dimanche, est victime de l'effet DSK, estiment de nombreux éditorialistes
"Fini le bling-bling, les gros cigares, les petites nanas. Aujourd'hui, c'est haro sur les boulets. La République n'a que onze mois pour cicatriser", note ainsi Philippe Palat dans le Midi Libre.
Dans La Voix du Nord, Mathieu Verrier juge que "la plainte ne peut tomber plus mal pour le secrétaire d'État, alors que l'exécutif se réjouissait de gagner enfin sur le terrain de la morale face à la gauche".
"Le maire de Draveil est une victime collatérale du séisme politique du Sofitel de New York" juge Daniel Muraz dans Le Courrier Picard. L'éditorialiste du journal amiénois voit un avantage à cette affaire: "la remise à zéro des compteurs, entre gauche et droite, en matière d'affaire d'abus sexuels présumés, interdisant toute velléité de donner des leçons de morale à l'adversaire." Ce que Daniel Ruiz résume d'un "Nicolas Sarkozy vient de perdre son avantage DSK", dans La Montagne.
"Tyrannie de l'exemplarité" ?
Le "choc DSK va imposer désormais aux hommes politiques une tyrannie de l'exemplarité dans leurs comportements", pense Jacques Camus (La République du Centre).
"Les accusations portées tant contre DSK que contre Georges Tron sont peut-être davantage le symptôme que les victimes de viol sont de moins en moins enclines à se taire. Ce n'est pas la morale politique qui y gagne ou perd, c'est la morale tout court", analyse Jean-Michel Helvig dans La République des Pyrénées.
"Ce ne serait pas le moindre des paradoxes que ces affaires explosives fassent évoluer des pratiques, des mentalités, des entendements que la loi sur la parité n'aura pas réussi à réformer. De l'utilité des scandales", avance Nicolas Demorand dans Libération.
Une conclusion à laquelle arrive Hervé Cannet (La Nouvelle République du Centre-Ouest) : "Il y aura donc, de manière évidente, un avant DSK et un après DSK". Mais quoi qu'il arrive, "DSK et Georges Tron sont morts politiquement", juge l'éditorialiste.
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