Terrorisme : l'extension de la rétention de sûreté "est une des réponses possibles", estime Gérald Darmanin
"Je suis tout à fait prêt à prendre de nouvelles mesures pour protéger les Français. Et la rétention de sûreté est une des réponses possibles", a déclaré Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, vendredi 8 décembre sur franceinfo, alors qu'à droite et à l'extrême droite, des voix s'élèvent pour réclamer une extension de la "rétention de sûreté" aux condamnés pour actes terroristes.
Cette mesure, qui permet de garder dans un centre des personnes qui ont déjà purgé leur peine, n'est possible qu'à des conditions très restrictives, notamment une peine de quinze ans de prison. "Faut-il abaisser ce seuil ? C'est une discussion que l'on doit avoir", estime le ministre de l'Intérieur. Il rappelle que le terroriste arrêté après l'attaque au couteau et au marteau qui a fait un mort la semaine dernière près de la tour Eiffel "avait été condamné à cinq ans de prison dont, un avec sursis". Il n'était donc pas concerné par cette mesure, souligne Gérald Darmanin. Selon lui, la question se pose puisque "quinze ans de condamnation pour terrorisme, c'est quelqu'un qui a commis des actes très graves".
"C'est une question qui doit se poser au Parlement", continue le ministre, tout en reconnaissant que ce sujet de la rétention de sûreté, "est une question essentielle pour les démocraties". Toutefois, il reconnaît que même s'"il doit y avoir un équilibre entre la protection des Français et la protection de la liberté civile des personnes", lui choisira "toujours la protection des Français".
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