Taxe d'habitation : les mauvaises surprises
La taxe d'habitation devait baisser de 30%, dès cette année, pour 80% des ménages. Finalement, cette taxe augmente dans près d'une commune sur six et baisse moins que promis ailleurs. Le gouvernement pointe la responsabilité des élus.
Lorsqu'Anne-Marie Bézard a reçu sa taxe d'habitation, ça a été la douche froide. Cette retraité espérait une baisse de 30%, celle promise par le gouvernement. "L'année dernière, j'avais payé 750 [euros] environ. Cette année, je reçois un truc et je vois 647 euros, je me dis ça fait pas vraiment les 30%. Mais, j'ai remarqué qu'il y avait un petit pavé dans le truc, important", explique-t-elle. Ce pavé, c'est un encadré dans lequel Bercy précise que si la taxe d'habitation a bien baissé, la commune a, elle, augmenté en parallèle le taux. Il a augmenté de 7% à Coutras (Gironde).
Augmentation de la taxe d'habitation dans 5 680 communes
Les habitants sont déçus. "Ce n’est pas autant que ce qu'on pouvait espérer", rajoute Anne-Marie Bézard. Au total, 5 680 communes, soit près d'une sur six, ont décidé d'augmenter le taux de leur impôt local en 2018. 55 villes de plus de 10 000 habitants pratiquent des hausses pouvant aller jusqu'à 18%, comme à Maizières-lès-Metz (Moselle). À Sassenage (Isère), la commune a augmenté le taux de 12%. Pour le maire, Christian Coigné, cette hausse répond à la baisse des dotations et à l'existence de terrains devenus non constructibles. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, tente de minimiser la situation. Bercy, de son côté, souligne que, par rapport à l'an dernier, moins de communes ont augmenté la taxe d'habitation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.