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Loi "sécurité globale" : "Cet article 24 ne résout rien, ne sert à rien, il faut l'enlever", réclame Julien Bayou, secrétaire national d'EELV

L'article 24 de la proposition de loi "sécurité globale" prévoit d'encadrer l'image des policiers et la diffusion d'images qui nuiraient à "leur intégrité physique ou psychique".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, lors d'un congrès à Saint-Denis, le 30 novembre 2019 (photo d'illustration). (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Cet article ne résout rien, ne sert à rien, il faut l'enlever", a réclamé sur franceinfo vendredi 20 novembre Julien Bayou, secrétaire national EELV à propos de l'article 24 de la proposition de loi sur la "sécurité globale", adopté en première lecture à l'Assemblée nationale. Il prévoit d'encadrer l'image des policiers, la diffusion d'images qui nuiraient à "leur intégrité physique ou psychique". Il a finalement été amendé à la demande de Jean Castex pour "garantir" la liberté d'informer. Pour Julien Bayou, ce n'est pas suffisant.

>> "Sécurité globale" : l'article à lire pour comprendre cette proposition de loi contestée, actuellement en débat à l'Assemblée

Selon lui, "si vous êtes contraint de préciser que la liberté de filmer est toujours valable alors ça veut dire que votre article ne sert à rien". Julien Bayou reconnaît qu'il y a "des policiers et policières qui sont victimes de harcèlement en ligne", mais "cet article ne résout rien", a-t-il insisté. Pour le secrétaire national des Verts, il vaut mieux apporter "des moyens pour la plateforme Pharos qui traite la question du harcèlement en ligne" qui ne dispose que de "30 personnes pour l'entièreté du pays et l'entièreté des réseaux."

"Une pente dangereuse"

Gérald Darmanin a récemment estimé que les journalistes devaient "se rapprocher des autorités" pour couvrir les manifestations. Même s'il est revenu sur ses déclarations, pour Julien Bayou c'est "une pente dangereuse" avec des "atteintes profondes et irréversibles aux libertés publiques". "Le gouvernement doit entendre et reculer sur ce sujet", a insisté Julien Bayou.

Par ailleurs, il considère que la loi "sécurité globale" pose d'autres questions. "Je pense notamment aux atteintes à la vie privée que représente le fait de pouvoir recourir à des drones pour surveiller les manifestations et d'enregistrer ces données et savoir est-ce que vous allez manifester et quand et auprès de qui. C'est une atteinte manifeste à la liberté d'expression, de réunion, de manifestation et à la vie privée", a expliqué Julien Bayou.

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