Cet article date de plus d'un an.

Loi immigration : Gérald Darmanin en déplacement à la frontière avec l'Italie pour faire pression sur la droite

La loi Immigration arrive dans l'hémicycle de l'Assemblée lundi. Et le gouvernement n'est toujours pas certain de réunir les voix nécessaires à son adoption.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Gérald Darmanin à l'Assemblée le 5 décembre 2023. (ANTONIN BURAT / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Sur les terres de LR. Le ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, se rend à Nice vendredi 8 décembre, à la mi-journée, pour un déplacement consacré à la lutte contre la drogue, avant de rejoindre Menton, d'où il veut annoncer des résultats positifs dans la lutte contre l'immigration irrégulière. Un déplacement savamment calculé, alors que le projet de loi immigration est examiné dans l'hémicycle de l'Assemblée lundi.

L'objectif ? Tendre une énième fois la main à la droite. Et pour ça, le décor a été particulièrement choisi : ce sera la gare de Menton, à la frontière italienne, terre chère au patron des Républicains, Eric Ciotti. À trois jours du début de la bataille dans l'hémicycle, comme pour la réforme des retraites, la côte d'alerte est atteinte. Le gouvernement craint de prendre une claque. "C'est l'exemple type du texte sabordé par l'idéologie", enrage un ministre.

"On en sortira affaiblis et personne ne sera épargné"

Pour ce ministre, l'attaque terroriste de samedi dernier près de la tour Eiffel à Paris a tout fait basculer. Ce poids lourd en est sûr : le Rassemblement National va voter contre la loi, et les 17 députés Les Républicains "constructifs" vont finalement s'abstenir.

Alors, pour tenter de les rattraper par le col, Gérald Darmanin propose dans le journal Nice-Matin de rétablir le délit de séjour irrégulier, presque un coup de poker de la part du locataire de Beauvau. Mais, pour un de ses collègues, la partie est déjà jouée : "La loi immigration, on en sortira affaibli et personne ne sera épargné"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.