Gérald Darmanin lance une procédure de dissolution contre la Ligue de défense noire africaine
Cette décision intervient après les incidents survenus ce week-end dans la mairie de Val-de-Reuil où le maire a été agressé.
La réaction ne s'est pas fait attendre. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sur Twitter, lundi 13 septembre, qu'il engageait une procédure de dissolution de la Ligue de défense noire africaine car "les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination".
J'ai décidé de lancer la procédure engageant la dissolution de la Ligue de Défense Noire Africaine. Les discours de cette structure raciste appellent à la haine et à la discrimination. Ses actions causent des troubles à l'ordre public, comme ce week-end à Val-de-Rueil.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) September 13, 2021
Cette décision intervient après qu'une cérémonie de mariage qui se déroulait dans la mairie de Val-de-Reuil (Eure) a été perturbée samedi par une trentaine de personnes, "bousculant brutalement au passage une élue municipale et enfarinant le maire Marc Antoine Jamet", selon France 3 Normandie.
La Ligue de défense noire africaine (LDNA), qui assure avoir pour objectif de lutter contre le racisme antinoir et promouvoir le panafricanisme, avait appelé sur les réseaux sociaux à un rassemblement devant l'hôtel de ville.
"Des échauffourées impliquant une petite centaine de personnes"
Ces incidents sont intervenus après une semaine de tensions dans la ville, qui ont pour origine une rixe entre deux enfants, dimanche 5 septembre après-midi. Après l'intervention des parents, "des échauffourées, impliquant une petite centaine de personnes" avaient éclaté, se poursuivant jusque dans la soirée, selon un communiqué de la mairie.
Puis une manifestation "organisée sans la moindre autorisation" par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), ponctuée de "provocations racistes", s'est tenue mardi soir dans la commune normande, selon Marc-Antoine Jamet, le maire de la commune.
D'après le préfet de l'Eure Jérôme Filippini, il y a eu huit interpellations, deux après la rixe du dimanche, dont un homme qui a été incarcéré, et six après la manifestation des Kurdes mardi, avec des personnes porteuses d'armes prohibées, des bâtons, des machettes "qui ont fait preuve de violence à l'égard des policiers".
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