Georges Tron doit-il aussi quitter sa mairie de Draveil ?
Dans sa lettre de démission, rendue publique à la mi-journée, Georges Tron pourtant insiste : acculé au départ du gouvernement, il ne quittera pas le fauteuil de maire qu'il occupe depuis 1995 : " je retrouverai rapidement ma ville et ma circonscription qui demeurent, malgré les tourments, un stimulant point d'ancrage", écrit-il.
L'opposition municipale pourtant ne voit pas les choses ainsi. Au contraire. Pour le socialiste Daniel Groiselle, "avec son départ du gouvernement, on a passé un degré. Il nous paraît important qu'il parte pour que l'enquête se déroule sereinement". Ce que redoute ouvertement l'opposition, ce sont des "pressions" sur les témoins de l'enquête. D'ailleurs, avec sa démission, Daniel Groiselle réclame le départ de toute sa liste.
_ Le Modem de Draveil n'est pas en reste. L'élue Fabienne Sorolla demande carrément "au préfet de le démettre de ses fonctions" et de placer la commune "sous tutelle".
Il n'y a guère que quelques collaborateurs UMP pour venir à la rescousse du député-maire. Et certains habitants qui ne savent pourtant plus trop quoi penser de cette affaire après la démission de leur édile du gouvernement.
Le départ de Georges Tron de la mairie de Draveil, c'est aussi la ligne défendue par l'avocat des deux femmes qui l'accusent, Me Gilbert Collard. " La plupart des témoins appartiennent à l'environnement municipal. Comment peuvent-ils témoigner quand leur carrière dépend peut-être de celui sur qui ils doivent témoigner ?"
Cécile Quéguiner, avec agences
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