Sur franceinfo, Marine Le Pen a assuré que le Rassemblement national n'avait "jamais remis en cause l'accès à l'IVG". Mais a-t-elle toujours eu une position aussi claire sur le droit à l'avortement ? En 2002, elle faisait campagne pour son père, Jean-Marie Le Pen. À cette époque, la ligne du parti est limpide : "Allant contre le Bien commun de notre pays, les lois sur l'IVG seront abrogées", indiquait le programme. Une vision dont Marine Le Pen se détache dans son livre autobiographique, écrit en 2006. Elle y écrit néanmoins vouloir "lutter contre l'avortement", mais par "des mesures incitatives" plutôt que coercitives.Donner des gages à son partiEn 2012, pour sa première candidature à l'élection présidentielle, elle propose ainsi le déremboursement des IVG qu'elle dit "de confort", évoquant des "abus". Une position qui lui permet d'asseoir sa légitimité au sein du parti. "Aujourd'hui, le parti est totalement 'marinisé', mais à l'époque elle est encore confrontée à une vieille garde", rappelle le chercheur au CEVIPOF Gilles Ivaldi. Cette année, la candidate a fait un mea culpa pour son usage de l'expression "avortement de confort", mais s'est opposée à l'allongement du délai de l'IVG et à son inscription dans la Constitution.