: Vidéo Percée du RN aux législatives : "Je ne sais pas si le front républicain est mort mais il n'a pas fonctionné", souligne un sondeur
Le Rassemblement national a remporté 89 sièges dans la nouvelle Assemblée, alors que l'institut Ipsos en prévoyait entre "20 et 50" dans son sondage d'avant premier tour. Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique-opinion de l'institut, évoque sur franceinfo "un vote de rejet" plus qu'un vote stratégique.
"Je ne sais pas si le front républicain est mort mais il n'a pas fonctionné hier soir", a analysé lundi 20 juin sur franceinfo Stéphane Zumsteeg, directeur du département politique-opinion d’Ipsos, pour expliquer le vote en faveur du Rassemblement national. Le parti de Marine Le Pen remporte 89 sièges dans la nouvelle Assemblée, alors que l'institut Ipsos en prévoyait entre "20 et 50" dans son sondage d'avant premier tour.
"Ce qu'il s'est passé est très différent de ce qu'on a pu mesurer lors du second tour de l'élection présidentielle, où une partie de la gauche avait significativement voté pour Emmanuel Macron", a poursuivi Stéphane Zumsteeg.
"Il y a une part très importante, très majoritaire, des électeurs de la Nupes ou d'Ensemble qui, quand leur candidat n'était pas présent au second tour, se sont abstenus."
Stéphane Zumsteegà franceinfo
Brice Teinturier, du même institut de sondage, a indiqué dimanche soir sur France 2 que 72% des électeurs d'Ensemble (LREM / Modem / Horizons) se sont abstenus en cas de duels opposant la coalition de la gauche au Rassemblement national, contre 16% ayant voté pour la Nupes et 12% pour le RN. Selon ses estimations, les électeurs des Républicains se sont également abstenus à 58% lors de duels RN/Nupes, alors que 30% a voté RN et 12% pour la Nupes. En revanche, il n'a pas donné de chiffres concernant le vote des électeurs de la Nupes en cas de duel RN/Ensemble. "Il n'y a plus de barrage", a ajouté Stéphane Zumsteeg.
"Je ne sais pas si c'est définitif ou pas mais le front 'tout sauf Macron' a fonctionné et le front 'tout sauf Mélenchon' a aussi un peu fonctionné", a-t-il affirmé, pointant du doigt "la personnalisation du scrutin autour de ces deux personnes". Pour Stéphane Zumsteeg, "c'est ce qui explique pourquoi les candidats du RN, qui avaient obtenu dans les 30% au premier tour, ont pu progresser d'au moins 20 points et passer la barre des 50%". "Ce n'était pas prévu", a-t-il reconnu, évoquant "un vote de rejet" plus qu'un vote stratégique.
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