Vidéo Refoulé à l'entrée du bureau politique du FN, Jean-Marie Le Pen réclame la démission de sa fille
Le président d'honneur du parti frontiste a trouvé grille close, mardi, au siège du FN, à Nanterre (Hauts-de Seine), ce qu'il a fait constater sur place par un huissier et l'un de ses avocats. Il a dénoncé une "voie de fait".
Jean-Marie Le Pen s'est vu refuser l'accès au siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine) où se déroulait une réunion du bureau politique frontiste, mardi 20 juin. Le président d'honneur du FN a dénoncé une "voie de fait". La grille du Carré, le siège du parti d'extrême droite, était en effet bloquée par une chaîne pour empêcher l'accès au cofondateur du Front national.
Evoquant les "échecs cinglants" de son parti à la présidentielle et aux législatives, il a demandé la démission du bureau exécutif du FN, puis le départ de sa fille, qui préside le Front national depuis 2011. Les dirigeants du parti – Marine Le Pen, Florian Philippot, Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just – avaient prévenu ces derniers jours Jean-Marie Le Pen qu'ils ne le laisseraient pas rentrer, alors qu'il en a légalement le droit.
"Au FN, il n'y a pas la reconnaissance du ventre"
Jean-Marie Le Pen, qui souffle ses 89 bougies ce mardi, était accompagné d'un huissier et de l'un de ses avocats. "Je vous demande de prendre acte du fait que les entrées du local où doit se tenir le bureau politique sont condamnées par des chaînes. Comme j'ai passé l'âge de sauter les barrières...", a-t-il lancé.
Devant la presse, ensuite, Jean-Marie Le Pen a rappelé sa situation : "Je n'étais pas convoqué, mais j'en suis membre de droit pour des raisons statutaires et qui ont été confirmées solennellement par différentes instances judiciaires." "Par conséquent, le bureau du FN, en prenant cette décision, brave à la fois les statuts, les décisions du congrès, les décisions des tribunaux et je dirais les lois de la pudeur la plus élémentaire, mais ceci n'est pas fait pour nous étonner", a confié l'eurodéputé.
"Si je n'avais pas prêté neuf millions..."
Et d'attaquer : "On sait qu'au FN, il n'y a pas la reconnaissance du ventre. Si je n'avais pas prêté neuf millions d'euros au FN, non seulement il n'aurait pas pu participer aux élections législatives, mais même pas aux élections présidentielles. C'est par cette délicatesse du cœur particulière que Marine Le Pen a tenu à me faire un cadeau le jour de mon anniversaire."
"Le FN vient de subir deux échecs cinglants, un aux élections présidentielles, un aux élections législatives. La règle démocratique et républicaine, c'est, à l'exemple de M. Cambadélis, dans ces conditions, on démissionne. Le bureau exécutif du FN aurait dû démissionner", a-t-il estimé. Interrogé sur la nécessité d'une démission de Marine Le Pen, à la tête de ce bureau exécutif, il a répondu : "A mon avis, oui".
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