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Le RN interdit à un journaliste de Mayotte Hebdo de suivre le déplacement de Marine Le Pen

Le Rassemblement national affirme que le journaliste représentait "un risque pour la sécurité", une affirmation jugée "ridicule" par le média en ligne. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La candidate du Rassemblement national à l'élection présidentielle, Marine Le Pen, en déplacement à Mayotte, le 17 décembre 2021.  (ALI AL-DAHER / AFP)

Le média Mayotte Hebdo dénonce un "traitement qui menace la liberté d'informer sur le territoireaprès que le Rassemblement national a interdit à un de ses journalistes de continuer à suivre la campagne de Marine Le Pen sur l'île, où la candidate à l'élection présidentielle est en déplacement jusqu'à dimanche. "Après deux jours de travail sans encombre, notre journaliste Cyril Castelliti s'est vu contraint d'interrompre ses activités", a fait savoir l'équipe du média en ligne dans un communiqué, vendredi 17 décembre. 

Le journaliste a été prié en milieu de journée, près de Bouéni (ouest), d'arrêter de suivre le déplacement de la candidate à la présidentielle et de quitter les lieux. Le RN, citant des sources policières, affirme qu'il représentait "un risque pour la sécurité" et avait des "accointances avec les milieux antifas et d'ultragauche".

Le média dénonce "une accusation ridicule et fallacieuse"

"Il lui est reproché d'être 'en lien avec la mouvance antifa aux Comores'. Une accusation ridicule et fallacieuse", explique Mayotte Hebdo. "Cyril Castelliti et son collègue photoreporter Louis Witter ont été arrêtés arbitrairement aux Comores en avril 2019 alors qu'ils effectuaient leur travail de journalistes pour plusieurs médias (National Geographic, Vice News, L'Humanité, Komitid, Les Inrocks...). RSF [Reporters sans frontières] avait alors manifesté son soutien", poursuit le communiqué.

Mayotte Hebdo défend le "sérieux" du journaliste indépendant, qui a travaillé depuis six ans pour Libération, Le Monde, TF1, La Provence, La Voix du Nord, Reporterre et Mayotte la 1ère, et précise que le reporter, "déjà ciblé par une campagne de harcèlement menée par l'extrême droite en 2017 pour des prétextes similaires, n'a pas relâché son investissement et continue son travail avec rigueur".

Les relations entre le RN et la presse sont parfois houleuses. En septembre 2019, le parti avait temporairement retiré l'accréditation à un journaliste de Libération pour couvrir son université d'été à Fréjus (Var), après la diffusion par le quotidien d'un portrait du maire RN de la ville. Les journalistes de Mediapart et de l'émission "Quotidien" ne sont pas toujours accrédités aux réunions ou conférences de presse du parti.

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