Politique : le Rassemblement national accusé de détournement de fonds publics européens
L’enquête commence en mars 2015 : le Parlement européen saisit l’organe antifraude de l’Union européenne. Dans son viseur : des eurodéputés du Front national (actuel Rassemblement national). Une douzaine de personnes décrites comme assistants parlementaires aurait travaillé directement pour le parti, selon le parquet de Paris. Par exemple, une cheffe de cabinet ou un garde du corps. Ce qui constituerait un détournement des 21 000 euros mensuels alloués à chacun.
Un risque d’inéligibilité de cinq à dix ans
Onze eurodéputés sont visés, des figures du FN il y a onze ans : Marine Le Pen, Julien Odoul, Louis Alliot, Bruno Gollnisch ou encore Nicolas Bay et Wallerand de Saint-Just. En 2017, Marine Le Pen est mise en examen pour abus de confiance de confiance et complicité, requalifiés de détournement de fonds publics. Des assistants parlementaires et quatre collaborateurs du FN pourraient aussi être jugés. Le parti, en tant que personne morale, est accusé de complicité et de recel de détournement de fonds publics. Les accusés risquent jusqu’à 10 ans de prison et plusieurs millions d’euros d’amende. Marine Le Pen et d’autres personnes pourraient être inéligibles pendant cinq voire 10 ans. Le Parlement européen, constitué partie civile, estime le montant des préjudices à 6,8 millions d’euros.
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