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Municipales, régionales, alliances : comment le Rassemblement national de Marine Le Pen se prépare

Où Marine Le Pen compte-t-elle décrocher des mairies, réaliser des alliances, accentuer son influence ? France Inter révèle la stratégie du RN pour les municipales. Avec dans le viseur, déjà, les élections régionales de 2021.

Article rédigé par franceinfo
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Marine Le Pen à Paris le 26 mai 2019. (BERTRAND GUAY / AFP)

Lors du conseil national des 15 et 16 juin à La Rochelle, le Rassemblement national (RN) lancera sa campagne des municipales, à neuf mois du scrutin. Le parti devrait présenter une liste dans 400 à 500 communes. "Priorité aux bons départements dans les bonnes régions", confie un conseiller de Marine Le Pen à France Inter, qui a enquêté sur la stratégie du RN. Traumatisé par le nombre de démissions de conseillers municipaux depuis 2014 (environ 30%), et en manque de ressources humaines, le RN va se concentrer sur une dizaine de départements : pas question de présenter 600 listes partout en France comme il y a 5 ans.

Des alliances avec les maires sans étiquette

Le premier objectif est de conserver les dix mairies acquises en 2014 et, si possible, d’en conquérir 20 nouvelles parmi les 100 convoitées, explique France Inter. Marine Le Pen aborde ces élections municipales comme la première étape d’une "séquence territoriale", avec comme objectif de décrocher au moins une région en 2021, à la veille de l’élection présidentielle. Mais pour briser le "plafond de verre" à l’échelle régionale, il faut déjà le briser à l’échelle cantonale. Les équipes de Marine Le Pen ont donc identifié les cantons qui pourraient basculer lors des élections départementales. France Inter, qui a eu des échanges avec les cadres locaux du RN, a ainsi établi une carte avec les objectifs précis du parti de Marine Le Pen.

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L’essentiel des forces sera concentré dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et le Sud-Est. Le RN essaie de nouer des alliances avec des maires sortants sans étiquette, par exemple à Dourges (Pas-de-Calais), à Aimargues (Gard), au Thor (Vaucluse) mais aussi avec des personnalités de droite, souvent d’anciens RPR, qui cherchent à monter une liste d’alliance avec le RN. C’est le cas à Agde (Hérault), Uchaud-et-Milhaud (Gard), et Vidauban (Var). 

L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani, désormais député européen RN, va participer à ces rapprochements, "au cas par cas", certain qu'"il n’y aura jamais aucun accord avec LR", révèle France Inter.

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