"J'ai été logée par des amis" : accusée de ne pas travailler au Parlement européen, l'assistante de Marine Le Pen se défend
La présidente du FN a refusé de rembourser plus de 298 000 euros. Marine Le Pen est accusée d'avoir rémunéré, avec les indemnités versées par l'Union européenne, une assistante travaillant en réalité pour le FN en France.
A quoi Catherine Griset était-elle vraiment occupée ? Rémunérée à l'aide de fonds européens, entre 2010 et 2016, en tant qu'"assistante accréditée" de Marine Le Pen au Parlement européen, elle est soupçonnée par ce dernier, comme 19 autres assistants du FN, de ne pas avoir réellement occupé cet emploi à Bruxelles, mais plutôt un poste au sein du FN en France. Mercredi, L'Obs publie des extraits du compte-rendu de l'interrogatoire de Catherine Griset par l’Office européen de lutte anti-fraude (Olaf), dans lequel elle peine à justifier son activité.
Sa fille n'était pas scolarisée en Belgique
Catherine Griset a notamment été interrogée, selon L'Obs, sur son logement : son contrat stipule qu'elle doit vivre à Bruxelles, mais les enquêteurs n'ont pas trouvé de bail ni de contrat d'eau ou d'électricité à son nom en Belgique. "J’ai été logée par des amis qui avaient une grande maison", argumente-t-elle, expliquant avoir dormi sur un canapé-lit.
Sa fille n'était pas non plus scolarisée en Belgique, mais en banlieue parisienne, car "elle ne voulait pas changer d'établissement", explique l'assistante de Marine Le Pen, qui assure l'avoir confiée à son compagnon et à sa mère.
Enfin, Catherine Griset n'a, selon l'Obs, presque jamais passé le portique par lequel les assistants entrent au Parlement. Là encore, l'assistante se défend, expliquant qu'elle est passée, avec Marine Le Pen, par l'entrée réservée aux députés, ce qui est pourtant interdit, s'étonne l'hebdomadaire.
Marine Le Pen devrait perdre la moitié de son salaire de députée européenne
Marine Le Pen avait jusqu'au mardi 31 janvier pour restituer 298 400 euros pour avoir rémunéré Catherine Griset avec des fonds européens, ce qu'elle a refusé de faire. Elle devrait se voir retirer la moitié de son salaire et de ses indemnités journalières de députée européenne, ainsi que la totalité de ses frais généraux.
"Pourquoi irions-nous payer alors que dans cette affaire, nous avons porté plainte pour faux et usage de faux contre le directeur de l'Olaf, la directrice des enquêtes et le secrétaire général du Parlement ?" a expliqué à franceinfo l'avocat de Marine Le Pen.
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