Élections régionales : comment expliquer l'échec du Rassemblement national ?
Les sondages prédisaient de bons scores au Rassemblement national pour les élections régionales. Le parti de Marine Le Pen a pourtant échoué à décrocher une région. De plus, pour la première fois, ses électeurs se sont abstenus plus que les autres.
Forbach, en Moselle, était un fief du Rassemblement national. Mais la ville lui a fait des infidélités, dimanche 27 juin, lors du second tour des élections régionales. La liste RN a récolté 30,5% des voix, soit 10 points de moins qu'il y a six ans. Pour de nombreux abstentionnistes, le parti n'incarne plus l'alternative à laquelle ils croyaient jusque-là. "Ils ne se démarquent plus de la politique traditionnelle. C'est comme si on avait qu'un seul parti politique, dans ce pays", estime une habitante.
Des électeurs découragés
Dans le Vaucluse, Le Pontet vote toujours fièrement pour le parti de Marine Le Pen, et n'a pas dérogé à la règle dimanche. Ils ont été 58% à voter pour le RN, soit deux points de plus qu'en 2015. En revanche, le reste de la région n'a pas suivi ; certains électeurs, découragés, commencent à douter de la candidate déclarée du RN pour la présidentielle. "Elle fait beaucoup d'erreurs, au sujet de l'Europe, où elle a adouci son discours", confie un passant. Pour nombre d'observateurs politiques, la défaite du RN ne préjuge en rien de la présidentielle de 2022. "On est dans des élections régionales, le mode de scrutin, ce n'est pas celui de l'élection présidentielle. On était hier au scrutin de liste, à la proportionnelle. La présidentielle, on vote pour un homme ou une femme, au scrutin majoritaire", explique Jean-Yves Camus, directeur de l'Observatoire des radicalités politiques.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.