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Vidéo "Dimanche en politique". Marine Le Pen réclame une loi pour lutter contre le fondamentalisme islamiste

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Dimanche en politique : Marine Le Pen réclame une loi pour lutter contre le fondamentalisme islamiste
Dimanche en politique : Marine Le Pen réclame une loi pour lutter contre le fondamentalisme islamiste Dimanche en politique : Marine Le Pen réclame une loi pour lutter contre le fondamentalisme islamiste (France 3)
Article rédigé par France 3
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Le 5 novembre, "Dimanche en politique" invitait  Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais et présidente du Front national. Elle est revenue sur l'actualité.

Le 5 novembre, Marine Le Pen est l'invitée de "Dimanche en politique". Après les six premiers mois de la présidence d’Emmanuel Macron, elle tire un premier bilan de l'action de son adversaire du deuxième tour : "Contrairement à ce qu’on peut dire, sa politique n’est pas désordonnée, souligne la présidente du Front national. Elle répond à une philosophie de déconstruction de tout ce qui fait la France, qui s’attaque de manière consciente aux piliers de la France : le droit du travail, notre organisation territoriale, l’armée à qui l’on coupe les têtes, la fiscalité."

"Emmanuel Macron est le président des très riches"

Qu’aurait fait Marine Le Pen en cas de succès au second tour de l’élection présidentielle ? "J’aurais fait tout le contraire, coupe-t-elle. La politique d’Emmanuel Macron est la politique inverse que nous souhaitons mener. J’aurais aidé presque exclusivement les très petites entreprises et les PME. Ce sont elles qui créent l’emploi. Emmanuel Macron est le président des très riches. On tape sur les retraités, on baisse les aides au logement. C’est une politique d’injustice totale."  

La présidente du FN prône un référendum pour rétablir la peine de mort

"L’insécurité doit changer de camp, nous allons terroriser les terroristes, la guerre est engagé…" Ces propos de1986 sont signés Charles Pasqua, alors ministre de l’Intérieur. A l’époque, les premières vagues d’attentat ont lieu en France et en Europe. Aujourd'hui, le terrorisme est toujours là, et l’actualité de la semaine, c’est le dénouement du procès d’Abdelkader Merah, le premier procès d'un terroriste islamiste en France. Le frère de Mohamed Merah a écopé de vingt ans de prison.

Qu'en pense la présidente du FN ? "Je remets en cause la conscience de nos dirigeants, de nos élites et de notre justice de ce qu’est le fondamentaliste islamiste, insiste la présidente du FN. On se refuse d'admettre que le terrorisme islamiste est un acte de guerre. Ce n’est pas un acte de délinquance ou de crime comme un autre. On doit faire une loi pour lutter contre le fondamentaliste islamiste."

Marine Le Pen souhaite notamment inscrire dans le Code pénal la perpétuité réelle ou solliciter les Français par référendum pour la réintroduction de la peine de mort. Elle avoue néanmoins avoir évolué sur la question et  préférer l'inscription dans la loi de la perpétuité réelle.

Une croix qui "n'offense pas la laïcité"...

Sur la statue de Jean-Paul II à Ploërmel, dans le Morbihan, ou figure une croix que le Conseil d'Etat a ordonné d'enlever, Marine Le Pen considère que cette décision est "ahurissante" : "Je rappelle que cette statue est celle d'un ancien pape, ce n'est pas l'épicier du coin quand même ! Qu'il ait une croix au-dessus de sa statue n'offense pas la laïcité. Que la France ait des racines chrétiennes, chacun le sait, on n'a pas besoin de signer une pétition pour cela", Elle répond ainsi à la proposition de Nadine Morano qui voudrait faire inscrire les "racines chrétiennes de la France" dans la Constitution et a lancé une pétition en ce sens.

Quel renouvellement au sein du FN ?

Sur le harcèlement sexuel, la patronne du FN réaffirme que les dépôts de plaintes doivent primer et demande au gouvernement de donner des instructions au parquet dans ce sens. Interrogée sur une enquête du Monde qui met en cause l'inertie du FN après le dépôt de plainte pour harcèlement d'une collaboratrice du parti, Marine Le Pen soutient qu'il ne s'agit pas de harcèlement, mais d'une séparation qui se serait mal passée.

Sur le départ de Florian Philippot, et sa déclaration à Var Matin ("le FN, c'est le Titanic"), Marine Le Pen répond : "Il était un de mes collaborateurs, il est parti, fermez le ban. Il ne me manque pas. Ma ligne politique n'a pas changé." D’autre part, la présidente du FN n’a pas su ou voulu préciser le nombre d’adhérents restants au sein du parti après la défaite de la présidentielle. Elle s’est toutefois engagée dans la perspective du congrès de mars 2018 de publier ce chiffre.

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