: Carte Municipales 2020 : découvrez où le Rassemblement national présente des candidats
Le parti de Marine Le Pen présente 389 listes au scrutin municipal du 15 mars, selon le "nuançage" du ministère de l'Intérieur. Près de 150 de moins qu'en 2014.
La Rassemblement national (RN) mise sur ses bastions pour les élections municipales. A quelques jours du scrutin, le ministère de l'Intérieur a publié l'ensemble des candidats en lice. Et pour le RN, pas moins de 389 listes ont été constituées dans les villes de plus de 3 500 habitants. Elles dessinent une carte de France avec des concentrations importantes dans deux régions : l'ancien bassin minier, dans les Hauts-de-France, et le pourtour méditerranéen, dans le Sud-Est.
Les étiquettes n'ont pas la cote aux municipales, et le Rassemblement national ne fait pas exception. Le nombre de listes investies par le parti a chuté de près de 150 entre 2014 et 2020. Mais, avec encore 389 listes, le parti de Marine Le Pen se place au niveau des Républicains et du Parti socialiste, selon le "nuançage" du ministère de l'Intérieur. Son ancrage géographique, lui, reste très spécifique.
Hénin-Beaumont en vitrine
Dans les Hauts-de-France, le Rassemblement national présente pas moins de 72 listes, soit près d'un cinquième de toutes ses forces pour les élections municipales. Et c'est plus précisément dans le Nord (26 listes) et dans le Pas-de-Calais (28 listes) que le parti rêve de conquérir de nombreuses communes. Il faut dire que le Rassemblement national possède déjà un bastion sur ce territoire : Hénin-Beaumont, ville arrachée à la gauche par Steeve Briois en 2014 et circonscription électorale qui a désigné Marine Le Pen comme députée en 2017.
A en croire les dernières élections, les Hauts-de-France semblent être un terreau fertile pour le Rassemblement national. Lors des européennes de 2019, le parti est arrivé en tête dans tous les départements de la région, où il a raflé 33,55% des voix. Le RN a même réalisé son meilleur score de France métropolitaine dans l'Aisne, avec presque 40% des suffrages (39,88%).
Un scrutin compliqué
A l'autre bout de la France, le Rassemblement national a misé sur le pourtour méditerranéen. Des Pyrénées-Orientales aux Alpes-Maritimes, près d'une centaine de listes portent la couleur bleu marine. La présidente du parti laboure d'ailleurs ces deux zones. Après avoir fustigé ce qu'elle appelle le "cancer communautariste" à Lens (Pas-de-Calais), fin février, Marine Le Pen a saisi l'occasion de son second meeting, à Marseille, le 6 mars, pour demander à l'Union européenne d'aider la Grèce, confrontée à un afflux de migrants.
Pas d'excès d'ambition pour autant. Le parti martèle que sa priorité reste de conserver la dizaine de villes gagnées en 2014. Il n'a d'ailleurs investi aucun candidat dans plus d'une vingtaine de départements. Et "si le RN remporte d'autres communes, ce sera déjà une performance, compte tenu des difficultés pour lui d'un scrutin proportionnel de listes, où il faut trouver un nombre conséquent de candidats et respecter la parité", estime le politologue Jean-Yves Camus. Verdict les 15 et 22 mars.
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