Affaire des assistants du FN au Parlement européen : "Il y a des hasards incroyables" qu'un procès soit requis à quelques mois des européennes, ironise le RN Sébastien Chenu
"Je note que ces poursuites arrivent au moment où va s'enclencher la campagne des élections européennes, il y a des hasards incroyables dans la vie", a ironisé vendredi 29 septembre sur franceinfo Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale, alors que le parquet de Paris a requis un procès pour son parti, le Rassemblement national (RN) et 27 personnes, dont Marine Le Pen. Elles sont suspectées d'avoir pris l'argent de l'Union européenne entre 2004 et 2016 pour rémunérer des assistants d'eurodéputés RN travaillant en réalité pour la formation. La procédure est vieille de huit ans.
"C'est le hasard, évidemment, et personne ne peut penser autre chose", renchérit le député du Nord. "Un assistant parlementaire, c'est quelqu'un qui accompagne sur des fonctions politiques un élu, donc il fait de la politique au sens noble du terme. Il a des engagements, il peut même en avoir en dehors de ses heures de bureau", fait-il valoir. Dans ses réquisitions, le parquet de Paris évoque "un véritable système mis en place pour faire supporter, par le Parlement européen, une partie des charges de fonctionnement du FN [l'ancêtre du RN] via la prise en charge des salaires d'un nombre croissant de ses employés".
"C'est une vieille guerre que nous mène le Parlement européen, à nous et à d'autres" et "nous le contestons parce que sinon, nous nous mettons dans la main de cette Union européenne", ajoute Sébastien Chenu. Le Modem et son fondateur François Bayrou seront jugés pour des faits comparables entre octobre et novembre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.