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Accusations d’antisémitisme contre le RN : "Monsieur Dupond-Moretti s’agite sur des histoires qui sont de l'ordre du fantasme", affirme Jean-Philippe Tanguy

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le ministre de la Justice a rappelé, devant l’Assemblée nationale mardi, les propos antisémites prononcés par le passé par le fondateur du Front national Jean-Marie Le Pen.

"Monsieur Dupond-Moretti s’agite sur des histoires qui ont 40 ans ou qui sont de l'ordre du fantasme", affirme le député Rassemblement national de la Somme Jean-Philippe Tanguy mercredi 3 août sur franceinfo. Il réagissait aux accusations du garde des Sceaux qui a notamment rappelé, devant l’Assemblée nationale, les propos antisémites prononcés par le passé par le fondateur du Front national (ancien nom du Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen.

En lançant de telles accusations, Eric Dupond-Moretti "ne combat pas l'antisémitisme qui malheureusement frappe de plus en plus fort nos compatriotes de confession juive", pointe le député RN de la Somme. "Le Rassemblement national et Marine Le Pen n’ont absolument rien à se reprocher dans ce domaine", assure Jean-Philippe Tanguy, qui martèle que la page a été tournée par son parti.

"À partir de quand va-t-on arrêter de rappeler des faits qui ont 40 ans ? Moi j’ai 36 ans, ils sont plus vieux que moi."

Jean-Philippe Tanguy, député RN

à franceinfo

Il concède toutefois que Frédéric Châtillon et Axel Loustau sont des proches de Marine Le Pen. Tous deux sont accusés d’antisémitisme et même d'être d’obédience néo-nazie mais le député de la Somme rappelle qu’ils "n'ont absolument pas de responsabilités au Rassemblement national". "Je ne les ai jamais vus de ma vie", rétorque-t-il.

Quant à Alain Soral, également mentionné par Éric Dupond-Moretti lors de ses déclarations au Palais-Bourbon, c’est un "ennemi absolument sans aucune concession" du parti d’extrême droite, précise Jean-Philippe Tanguy. "Monsieur Dupont-Moretti ferait mieux de s'occuper des personnes qui répandent la haine", conclut le député, qui prend notamment l’exemple de l’imam Hassan Iquioussen, menacé d’expulsion par Gérald Darmanin qui le dit "proche des Frères musulmans".

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