François Hollande, menacé de mort par un site islamiste
"A nos loups solitaires en France, nous disons : assassinez le président" voilà ce qu'on peut lire sur un site islamiste dénoncé par SITE. Ces menaces sont revendiquées comme un désir de vengeance aux interventions françaises au Mali et en Centrafrique.
Un site internet islamiste a diffusé des avis appelant à commettre des attaques ou des attentats contre les intérêts français et à assassiner le président François Hollande, en représailles aux interventions françaises au Mali et en République centrafricaine, rapporte SITE, service qui surveille l'activisme fondamentalisme sur le Web.
Al Minbar Jihadi Media Network, site internet islamiste bien connu, a ainsi mis en ligne six bannières dans le cadre d'une campagne intitulée "France, nous ne demeurerons pas silencieux", ajoute SITE.
"A nos loups solitaires en France, nous disons: assassinez le président(...), terrifiez son gouvernement maudit, et faites exploser des bombes, effrayez-les, en signe de soutien à ceux qui sont vulnérables en République centrafricaine!", lit-on sur l'un de ces avis.
Al Minbar Jihadi Media Network publie des informations à destination de la mouvance Al Qaïda et des autres djihadistes, et dispose d'un magazine en ligne depuis juillet dernier.
L'opération Serval lancée par la France en janvier 2013 a permis de repousser les islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali. Des groupuscules de combattants affiliés au Mujao (Mouvement pour l'unité et le Jihad en Afrique de l'Ouest) et à Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont toujours actifs dans la région, où ils lancent périodiquement des attaques.
En plus de son intervention au Mali, la France a dépêché début décembre des troupes en Centrafrique, dans le cadre de l'opération Sangaris, pour tenter de rétablir la sécurité dans un pays plongé en plein chaos. Les troupes françaises, au nombre d'environ 2.000 hommes, sont déployées aux côtés des 6.000 soldats de la force africaine Misca. Depuis le début de l'intervention, des combats ont opposé les rebelles musulmans de la Séléka, qui avaient pris le pouvoir à Bangui l'an dernier, aux milices chrétienne "anti-balaka".
Moins d'un millier de musulmans résident encore à Bangui en raison des violences commises par les milices chrétiennes dans la capitale centrafricaine qui abritait autrefois plus de 100.000 adeptes de l'islam, a dit voici quelques jours Valerie Amos, secrétaire générale adjointe de l'Onu chargée des affaires humanitaires. (Maha El Dahan et Omar Fahmy; Eric Faye pour le service français)
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.