La visite des patrons des principales banques du pays àl'Elysée n'est pas intervenue à une date choisie au hasard. François Hollande aaccueilli les dirigeants du Crédit agricole, de la BNP Paribas, de la Sociétégénérale, du Crédit mutuel et de la Banque postale au lendemain de l'adoptionde la réforme bancaire par le Parlement.Un texte promis par le candidatsocialiste lors de son discours du Bourget quand il désignait la finance commeson "adversaire". Mais ses détracteurs dénoncent un texte trèsédulcoré.Lire notre article sur le texte de la réforme bancaireDe fait, c'est sur un tout autre sujet que les banquierssont venus réclamer l'appui du chef de l'Etat : le projet de taxe européenne surles transactions financières. "Cela pourrait nuire au financement del'économie et nous souhaitons que cela stoppe, surtout s'il y a une reprise "économique, a plaidé Jean-Pierre Chifflet, le directeur général de Créditagricole et président de la Fédération bancaire française.30 milliards du Livret A pour les banquesCette future réglementation, officiellement soutenue parParis, empêcherait "les banques de faire ce qu'elles ont envie de faire etqui est leur métier : l'économie ". En clair : contribuer à l'emploi et lacroissance.Et pour remplir cet objectif, les dirigeants réclament donc moinsde réglementation... et plus d'argent. Message reçu : le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé le versement de 30 milliards d'euros venant des dépôts inutilisés du Livret A. Les établissements bancaires en espéraient 50 milliards.