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François Hollande hué à la sortie de son QG par des salariés de Fessenheim

Après avoir rencontré des représentants des salariés de Fessenheim, François Hollande a été hué à la sortie de son QG lundi 19 mars. Il lui est reproché de vouloir "sacrifier Fessenheim sur l'autel d'un accord électoral avec les écologistes".
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié
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Lundi 19 mars, François Hollande a été hué par des salariés de la centrale de Fessenheim. (Capture d'écran)

Après avoir rencontré des représentants des salariés de Fessenheim, François Hollande a été hué à la sortie de son QG lundi 19 mars. Il lui est reproché de vouloir "sacrifier Fessenheim sur l'autel d'un accord électoral avec les écologistes".

François Hollande veut fermer la centrale nucléaire de Fessenheim. Une fermeture qui devrait être effective "entre 2012 et 2017", dixit François Brottes, si le candidat socialiste accède à l'Elysée.

Inscrit dans son programme, l'annonce de la fermeture de Fessenheim se heurte aux salariés de la centrale. Une quarantaine d'entre eux ont hué le candidat socialiste lundi 19 mars après qu'il a rencontré des représentants des salariés.

Des salariés à Hollande : "Casse-toi sale vendu!"

Le candidat PS à l'Elysée, qui s'apprêtait à se rendre sur le site de la tuerie de Toulouse, est sorti de ses locaux de campagne sous les sifflets et cornes de brume. "C'est Louis XVI qui s'en va!", "Casse-toi sale vendu!", lui ont lancé des salariés, venus d'Alsace en car tôt dans la matinée.

Auparavant, le député de Corrèze avait reçu pendant environ une heure l'intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) de la centrale, la plus ancienne du parc nucléaire français.

Pourtant, François Hollande a toujours assuré que s'il était élu, il n'y aurait aucune suppression d'emplois sur le site, grâce à des reconversions nécessaires pour assurer le démantèlement. Après le départ précipité de M. Hollande, c'est Stéphane Le Foll, chargé de l'organisation de la campagne, qui a assuré la fin de la réunion.

"Un scalp" donné "aux élus verts"

A son issue, le bras droit de François Hollande a indiqué à la presse que le message du candidat socialiste aux salariés était "celui de l'écoute, du dialogue et de la concertation". Sans revenir sur la décision de fermeture, il les a assurés qu'il n'y aurait "pas de décision brutale", "du jour au lendemain".

Clément Schneider, secrétaire de la CGT de Fessenheim, a lui souligné que François Hollande n'était "pas revenu" sur "le principe de fermer en tout premier lieu" la centrale alsacienne. "Nous, notre boulot c'est de rester dans un débat le plus rationnel possible" et de le convaincre de "ne pas faire cette grosse bêtise de sacrifier Fessenheim sur l'autel d'un accord électoral avec les écologistes". Ce qui serait, selon lui, comme "un scalp" donné "aux élus verts".

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