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François Hollande et les députés socialistes déposent une loi contre la fermeture des sites industriels

Après avoir visité Florange vendredi 24 février, François Hollande a déposé ce lundi 27 février à l'Assemblée nationale une loi visant à permettre "la reprise des sites industriels".
Article rédigé par Sébastien Tronche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Hollande et le patron des députés socialistes, Jean-Marc Ayrault (PATRICK KOVARIK / AFP)

Après avoir visité Florange vendredi 24 février, François Hollande a déposé ce lundi 27 février à l'Assemblée nationale une loi visant à permettre "la reprise des sites industriels".

Florange, Gandrange, Fralib... Les sites industriels menacés font florès et les candidats à la magistrature suprême se rendent à leur chevet, des propositions dans leur besace.

De passage à Florange, vendredi 24 février, François Hollande avait prévenu que les députés socialistes et lui en tête déposeraient une proposition de loi à l'Assemblée nationale "obligeant un groupe envisageant la fermeture d'un site industriel à examiner les offres de reprise en présence, et à le céder au repreneur dont le projet aura été validé par le tribunal de commerce et approuvé par un avis positif des instances représentatives du personnel".

Cette idée, non présente initialement parmi les 60 propositions de François Hollande, a fait son apparition sur le site de campagne du député de Corrèze comme une "nouvelle proposition" en faveur de l'emploi industriel.

"Les exemples de la papeterie d'Alizay appartenant au groupe finlandais MReal dans l'Eure, ou de l'aciérie Mittal de Gandrange illustrent cette situation d'unités industrielles performantes et compétitives dont la survie est menacée en raison de la politique de groupes internationaux qui préfèrent fermer un site viable plutôt que d'accepter de le céder à un repreneur", écrivent, dans l'exposé des motifs, les signataires du texte parmi lesquels figurent, outre François Hollande, Aurélie Filippetti, Jean-Marc Ayrault, Alain Rousset ou encore Jérôme Cahuzac.

Les "propositions très précises" de Nicolas Sarkozy

Ce dernier, président de la commission des finances du Palais Bourbon, invité aux micros d'Europe 1 ce lundi matin, a justifié le dépôt de ce texte au bureau de l'Assemblée nationale, estimant "que la question n'était pas de savoir si toutes les entreprises devaient être sauvées" mais de "trouver un repreneur pour une activité qui peut être profitable".

Si cette proposition de loi n'a aucune chance d'être débattue au Parlement d'ici à la fin de la session parlementaire, elle relance le débat sur le tissu industriel français.

En réponse, interrogé sur RTL, Nicolas Sarkozy a promis de faire "des propositions très précises" pour l'avenir de l'usine ArcelorMittal de Florange menacée de fermeture.

"L'Etat, dans le cadre du grand emprunt, des investissements d'avenir, est prêt à mettre 150 millions d'euros sur la table", a ajouté le président-candidat. "La France ne laissera pas tomber son industrie sidérurgique".

Une sortie du chef de l'Etat qui a fait réagir l'état-major du candidat socialiste. "Mais de qui se moque-t-on ? Cette somme de 150 millions d'euros a déjà été promise à plusieurs reprises, notamment par le ministre de l'Industrie, Eric Besson", rappelle Aurélie Filippetti. "Elle ne correspond pas à une somme réellement à dépenser par l'Etat cette année."

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