François Hollande estime que le plan Fillon est "incohérent, injuste et inconséquent"
Invité du journal de 20 heures de France 2 lundi, François Hollande a estimé que le plan Fillon met en évidence un "constat d'échec" du pouvoir. Il a promis une "baisse de 30%" du salaire du chef de l'Etat et des ministres, s'il est élu en mai 2012.
C'est dans le journal de 20 heures de France 2 que François Hollande a réagi, lundi, à l'annonce, en milieu de journée par le premier ministre, François Fillon, des mesures de rigueur arrêtées par le gouvernement pour faire face au recul prévu de la croissance.
Le candidat socialiste à l'élection présidentielle a estimé que ce plan, qui joue à la fois sur une augmentation des recettes et une diminution des dépenses, est "incohérent, injuste et inconséquent". Se refusant de parler de "faillite", comme l'avait le chef du gouvernement, M. Hollande a dit : "J'ai confiance dans mon pays".
Martelant que "les cadeaux fiscaux " ont atteint 75 milliards d'euros depuis le début du quinquennat de M. Sarkozy, le président du conseil général de Corrèze a assuré que s'il est élu à la présidence de la République en mai 2012, "les efforts pèseront sur les plus favorisés" dans "la réforme fiscale" qu'il proposera.
"Baisse de 30% du salaire du président de la République"
Répondant à M. Fillon qui avait annoncé le gel du salaire du chef de l'Etat et des membres du gouvernement, M. Hollande a déclaré : "Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer. Le président de la République s'était augmenté de 170% au début du quinquennat et là, aujourd'hui il annonce le gel". "J'ai trouvé que c'était choquant", a-t-il ajouté.
Pour sa part, il s'est engagé, en cas de victoire, à une "baisse de 30% du salaire du président de la République et des ministres".
M. Hollande a évoqué brièvement son propre programme d'adaptation au recul de la croissance, en soulignant que c'est "un plan qui augmente essentiellement les recettes". Sur les dépenses, il a souligné qu'il y aurait "des diminution" sur les niches fiscales.
Sur le nucléaire - pierre d'achoppement avec les écologistes -, il a affirmé : "Je préserverai la construction d'un EPR", réacteur de la dernière génération.
A la question de savoir si sa campagne électorale est à la hauteur - certains animateurs de la majorité pensent que ce n'est pas le cas -, le candidat socialiste a répondu : "Vous voulez que je m'invite au G20 ? Chaque chose en son temps".
François Hollande sur France 2 le 7 novembre 2011
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