Cet article date de plus de douze ans.

François Hollande est attendu au tournant alors que la situation sociale est toujours préoccupante

Les dossiers sociaux attendent le président élu François Hollande, alors que les lignes tracées par la rigueur budgétaire semblent s'estomper avec la venue à Paris mercredi 9 mai du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des activistes manifestent à Berlin le 7 mai (illustration) (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Les dossiers sociaux attendent le président élu François Hollande, alors que les lignes tracées par la rigueur budgétaire semblent s'estomper avec la venue à Paris mercredi 9 mai du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy.

Après la victoire de François Hollande à la présidentielle, le retour aux affaires sociale s'annonce difficile pour le président élu, alors que les négociations avec les partenaires européens pour une réorientation politique susceptible de stimuler la croissance ont commencé mercredi.

Ses promesses de campagne seront scrutées à la loupe : le socialiste s'est donné pour objectif de réduire la courbe du chômage, d'offrir aux jeunes et aux seniors un emploi, de revenir à l'équilibre des comptes tout en détricotant certaines des réformes mises en œuvre par Nicolas Sarkozy.

François Hollande a par ailleurs mis en avant sa volonté d'apaiser les relations avec les partenaires sociaux.

Plans de licenciement en perspective

La situation sociale en France reste pour le moins inquiétante. Le chômage atteint 10%, les créations d'emploi sont au plus bas et surtout, la crise fait craindre une série de plans sociaux. Reportés à l'après-présidentielle, ceux-ci menacent de toucher plusieurs milliers de salariés.

"Je ne laisserai pas faire ce cortège de plans sociaux qui aurait été différé et il y aura des responsabilités à prendre au sommet des entreprises, a déclaré François Hollande fin avril sur France 2. Rien n'a été fait pour prévenir ce drame qui s'annonce. Donc, au lendemain de l'élection présidentielle, et avant même que des décisions irréparables ne soient prises, je dois, je devrai intervenir."

Sont concernés par cette invective les entreprises comme Fnac, Air France-KLM, Carrefour, PSA, Rio Tinto Alc, SFR, Technicolor, Société générale, SNCM et Areva, d'après une liste dressée par Quoi Info.

Des attentes sur le pouvoir d'achat

François Hollande a donc donné rendez-vous aux syndicats et au patronat à la mi-juillet. Mais déjà la négociation sur les accords de flexibilité, qui devait reprendre le 16 mai, a été reportée.

Et le Medef a fait savoir qu'il comptait rencontrer, avec les partenaires sociaux, le président élu François Hollande avant les législatives des 10 et 17 juin, afin de "préciser la méthode de travail et l'agenda social".

Le nouveau président a par ailleurs prévu de remettre en cause la réforme des retraites de 2010. Dans un premier temps, un décret devrait permettre aux personnes ayant commencé à travailler à 18 ans et cotisé 41 ans, de partir à la retraite à 60 ans à taux plein.

Sur l'emploi, François Hollande a promis de créer un "contrat de génération" pour les entreprises embauchant un jeune tout en gardant un senior, avec un allégement de charges à la clef.

Autre projet, la création de 150 000 emplois d'avenir en direction des jeunes des quartiers populaires.

Concernant le pouvoir d'achat, le président élu s'est engagé à accorder un coup de pouce, ouvrant la porte à une indexation du Smic sur une part de la croissance. Surtout, il a proposé de bloquer les prix du carburant pendant trois mois.

Voir le sujet d'Yves Junqua et Eric Delagneau au JT de France 2 mardi 8 mai.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.