François Hollande dit au revoir aux journalistes du "Hollandetour"
Le président élu, François Hollande, a fait ses adieux, lundi 14 mai, au "Hollandetour", la centaine de journalistes qui ont suivi sa campagne présidentielle réunis pour l'occasion dans son QG parisien de l'avenue de Ségur.
Souriant et décontracté, François Hollande a salué tous les journalistes qui l'ont suivi pendant la campagne, rassemblés dans ce que les journalistes appellent entre eux le "Hollandetour".
"Je voulais vous dire tout le plaisir qui a été le mien" a-t-il confié aux journalistes dans un discours d'une quinzaine de minutes, prononcé "avec l'autorisation exceptionnelle de Manuel Valls", s'est-il amusé, faisant allusion à l'omniprésence de son directeur de la communication.
Dans cette intervention d'une quinzaine de minutes, sans notes, François Hollande a lancé. "Nous pouvons une dernière fois nous réunir dans ce siège de campagne pour vous faire cette annonce : le Hollandetour s'achève aujourd'hui... Je vois votre tristesse", a-t-il lancé à l'assistance.
"Je devine le drame intérieur que ça peut provoquer, le mien surtout, l'horreur pour celui qui a pris, depuis des années, cette fâcheuse habitude de discuter avec la presse", a souligné François Hollande.
Le président élu a rendu hommage aux journalistes, rappelant qu'il avait été journaliste au Matin de Paris. Il s'est amusé des mouvements dans les rédactions lançant "c'est plus simple de faire un gouvernement".
"Vos tweets ont bouleversé mon existence"
Il a rappelé des épisodes de la campagne affirmant en souriant : "combien de fois je vous ai maudit quand voulant parler avec la foule j'avais devant moi un mur de photographes". M. Hollande s'est aussi demandé s'il pourrait continuer les "off" avec les journalistes, dont eux et lui sont friands. Il s'est amusé de l'émergence des réseaux sociaux : "vos tweets ont bouleversé mon existence".
Alors que la passation de pouvoirs a lieu mardi, M. Hollande a fait des confidences sur sa connaissance de l'Elysée. Il a indiqué qu'il n'y était pas allé depuis quatre ans; c'était lors d'une consultation organisée par Nicolas Sarkozy avant la réforme de la constitution.
Il a rappelé qu'il avait travaillé dans le palais présidentiel de 1981 à 1983 et qu'il y avait eu un entretien avec François Mitterrand à l'issue du congrès de Rennes du PS en1990.
Quant à l'avenir, il a demandé de "juger dans la durée". "Normalement, un président est jugé à la fin, mais tout dépend du début". "Je suis tout à fait triste que le Hollandetour s'achève, mais là nous en prenons pour cinq ans, ce sera un long voyage qui commence demain".
"Tout ce que j'ai dit était off bien sûr", a-t-il conclu devant les journalistes qui prenaient des notes.
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