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François Hollande appelle au "patriotisme industriel" devant les ouvriers d'Alstom

En déplacement mercredi 7 novembre sur deux sites industriels de Saône-et-Loire, François Hollande a appelé au "patriotisme industriel". Une démarche importante pour le candidat qui doit faire revenir vers la gauche une partie des milieux populaire.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Hollande visite l'usine Eolane (FranceTV)

En déplacement mercredi 7 novembre sur deux sites industriels de Saône-et-Loire, François Hollande a appelé au "patriotisme industriel". Une démarche importante pour le candidat qui doit faire revenir vers la gauche une partie des milieux populaire.

Le Creusot (Saône-et-Loire), envoyé spécial Devant les ouvriers d'Alstom, le candidat socialiste à la présidentielle François Hollande a affirmé que l'"horizon ne doit pas être le déclin industriel, l'austérité budgétaire et le recul social".

Au cours de ce voyage en Bourgogne, le candidat a visité deux usines: l'une d'électronique, Eolane, seule entreprise à produire en France des tablettes numériques, et Alstom, usine métallurgique fabriquant des pièces destinées à des trains et tramways exportés dans le monde entier. Une usine symbole, donc, d'une réindustrialisation possible du pays et l'autre marquant ses capacités exportatrices.

"Je veux réindustrialiser la France"

Dans les ateliers d'Eolane, le candidat Hollande a plaidé pour la "réindustrialisation" : "Je veux réindustrialiser la France", a-t-il martelé. "Il faut de l'industrie, il faut de la production, la richesse elle se fait ici", a-t-il réaffirmé devant les ouvriers d'Alstom.

M.Hollande, qui était notamment accompagné d'Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire et de Guillaume Bachelay, membre de l'équipe de campagne, et responsable de l'industrie au PS, a estimé que la "désindustrialisation n'est pas une fatalité". Sur cette question il ne s'est pas privé d'attaquer Nicolas Sarkozy lançant "les usines, il ne faut pas seulement en parler, il faut les garder", allusion aux promesses du président de la République sur Arcelor.

Pour le candidat socialiste, "il n'y a pas de croissance sans industrie, de redistribution dans industrie et pas d'industrie dans usines, rappelant que la balance commerciale de la France est déficitaire de quelque 75 milliards d'euros et que le pays a "perdu quelque 400 000 emplois industriels" en cinq ans.

"Contre les concurrences déloyales"

M.Hollande n'a pas fait d'annonce précise sur les moyens qu'il pourrait apporter à cette réindustrialisation. Il a cependant évoqué plusieurs axes: politique de filières de production, recherche, formation, investissements (avec un "Etat stratège") et aussi la question du protectionnisme contre des "concurrences déloyales", citant la Chine.

Le candidat socialiste, qui s'est souvent entretenu avec les salariés des deux entreprises visitées, s'est gardé de toute promesse qu'il "ne pourrait tenir" et a, à nouveau évoqué son "contrat de génération" comme moyen de développer l'emploi des jeunes tout en conservant celui des seniors.

La taxe carbone évoquée

M.Hollande a aussi évoqué la question de la protection sociale. "J'y réfléchis", a-t-il affirmé évoquant des pistes comme des financements sur le "capital installé" ou la "pollution". En clair, la taxe carbone.

M.Hollande qui avait longuement visité les ateliers de l'entreprise Alstom du Creusot a visé l'actuel pouvoir en lançant : "Au moment où certains, à bout de souffle, au sommet de l'Etat, appelle à une union nationale pour sauver les comptes publics, je veux vous appeler à une union pour le redressement productif".

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