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François Hollande à Libération : "à moi de convaincre les électeurs du Front National"

François Hollande estime dans une longue interview publiée mardi dans Libération qu'il lui appartient désormais de "convaincre" l'électorat du Front national, "dont une part vient de la gauche".
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La "une" de Libération du 24 avril (FTV)

François Hollande estime dans une longue interview publiée mardi dans Libération qu'il lui appartient désormais de "convaincre" l'électorat du Front national, "dont une part vient de la gauche".

Interrogé sur la campagne qu'il va mener d'ici le second tour, François Hollandedétaille dans "Libération" de mardi, une stratégie en trois points: "D'abord il faut mobiliser les électeurs qui ne sont pas venus voter", dit-il. "Deuxièmement, il faut parler à tous les républicains sincères qui ont à coeur l'intérêt de la France", ajoute-t-il. Et "enfin, il y a l'électorat de Le Pen, dont une part vient de la gauche et devrait se retrouver du côté du progrès, de l'égalité, du changement,
de l'effort partagé, de la justice, parce qu'il est contre les privilèges, contre la mondialisation financière, contre une Europe défaillante".

"A moi de les convaincre que c'est la gauche qui les défend", conclut-il.

Sarkozy "identifié à l'Europe libérale"

"C'est ma responsabilité de m'adresser tout de suite à ces électeurs qui n'adhèrent pas forcément aux idées du FN, l'obsession de l'immigration en particulier, mais qui expriment, avant tout, une colère sociale", souligne le candidat socialiste.

A ce propos il attaque Nicolas Sarkozy "identifié à l'Europe libérale et d'austérité telle qu'elle est. Il en a été le dirigeant et même l'inspirateur au moment de la crise".

M. Hollande affirme cependant qu'il souhaite s'adresser entre les deux tours "d'abord à l'électorat de gauche". "L'erreur que je ne commettrai pas, c'est pour parler aux autres, d'oublier les nôtres", poursuit-il. "Le vote Mélenchon, c'est un vote de transformation, de contestation, de colère, presque de manifestation dans tous les sens du terme", dit-il dans un hommage appuyé au leader du Front de gauche, qui "a su avec talent incarner cette aspiration".

François Hollande insiste également sur le faite que "l'électorat écologiste va bien au delà du score d'Eva Joly".

"Je suis socialiste, je suis le représentant de la gauche, mais je m'adresse à tous les Français, car je veux être le président du rassemblement", résume-t-il.

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