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Vidéo Affaire Fillon : "Il faut connaître la vérité, c'est très grave", affirme Jean-Pierre Raffarin

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Article rédigé par franceinfo
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"C'est vrai qu’on a tous trouvé que dans cette affaire, la justice n'avait pas sa vitesse habituelle", a expliqué l'ancien Premier ministre, après les déclarations de l'ancienne cheffe du parquet national financier.

"On a senti des impulsions fortes pour que ça aille vite. Il faut connaître la vérité, c'est très grave" a déclaré Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, lundi 22 juin sur franceinfo, après les déclarations de l'ancienne cheffe du parquet national financier (PNF), Eliane Houlette qui a indiqué avoir mené son enquête sur les époux Fillon sous la "pression" du parquet général, son autorité de tutelle, pendant la présidentielle de 2017.

"C'est vrai qu’on a tous trouvé quand même que dans cette affaire, la justice n'avait pas sa vitesse habituelle et que les choses allaient très, très vite. Alors, qu’en général, le grand défaut de la justice, c'est qu'elle est très, très lente. Qu'est-ce qui s'est passé ?", a-t-il estimé.

Il faut que la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, qui est engagée sur le sujet, creuse, multiplie les auditions, puisse aller au fond de cette question pour savoir exactement ce qu'il s’est passé.

Jean-Pierre Raffarin

à franceinfo

Le chef de l'État a demandé vendredi soir au Conseil supérieur de la magistrature de vérifier que le parquet national financier (PNF) a bien mené, et "sans pression" de l'exécutif, son enquête sur les époux Fillon pendant la campagne présidentielle de 2017.

La commission d'enquête de l'Assemblée nationale doit-elle entendre l'ancien garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, en poste à l'époque ? "Ça, c'est aux commissions d'enquête de le déterminer. Je ne vais pas leur donner de lignes directrices, mais c'est à eux de prendre les initiatives nécessaires. Mais je pense qu'il faut aller naturellement à un élargissement des auditions pour approfondir cette question qui mérite clarté", a estimé Jean-Pierre Raffarin.

L'enquête visant les époux Fillon, lancée en pleine campagne présidentielle, avait empoisonné la candidature de François Fillon et conduit au printemps 2020 à son procès en correctionnelle aux côtés notamment de son épouse Penelope. Le jugement est attendu le 29 juin.

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