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Présidentielle : Fromantin soutient (toujours) Fillon et l'appelle "à mettre fin" au "système" dont "il a profité"

Jean-Christophe Fromantin, député divers droite et maire de Neuilly-sur-Seine, a expliqué, jeudi sur franceinfo, continuer à soutenir François Fillon qui paye "pour tout le monde".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Christophe Fromantin, député divers droite et maire de Neuilly-sur-Seine, le 21 juin 2016, à Paris. (Photo d'illustration) (ALAIN JOCARD / AFP)

François Fillon a annoncé, mercredi 1er mars qu'il maintiendrait sa candidature en cas de mise en examen. Jean-Christophe Fromantin, député divers droite des Hauts-de-Seine et maire de Neuilly-sur-Seine, a expliqué, mercredi, dans un communiqué, pourquoi, il reste favorable au maintien de la candidature de François Fillon. Jeudi sur franceinfo, il a défendu sa position. Pour Jean-Christophe Fromantin, "le parti dont il est issu, a fait le choix des primaires, l’a désigné, il faut qu’il assume. Pour lui, François Fillon "fait un peu office de paratonnerre. Il paie pour tout le monde, pour des usages qui remontent à des années".

franceinfo : Vous plaidez pour le maintien de sa candidature ? N’est-ce-pas de l’aveuglement, une déconnexion avec la réalité ?

Jean-Christophe Fromantin : Non, je ne crois pas. La déconnexion avec la réalité est de ne pas considérer que l’on est à moins de deux mois d’une élection présidentielle. Une chose est la perspective de la mise en examen d’un homme. Une autre est l’ensemble du socle programmatique sur lequel il faut débattre et avancer sur la situation du pays. J’ai manifesté ce soutien mercredi soir. Je ne peux pas me résoudre que le débat prenne cette tournure avec une surenchère permanente. Des positions personnelles sont prises par les uns et par les autres, vis-à-vis de François Fillon. Le parti, dont il est issu, a fait le choix des primaires, l’a désigné, il faut qu’il assume.

Depuis la primaire, les choses ont changé. François Fillon avait dit, dans un premier temps, qu'il renoncerait s’il était mis en examen. Or il a changé d'avis. N'est-ce pas un problème ?

Il y a un moment où on pouvait encore débattre de ces sujets, remettre tout en cause et il y a un moment où c’est quasi-irréversible. On aura les législatives pour ensuite recomposer un socle qui amènera à François Fillon de nouvelles idées pour réformer le système politique. Je crois que si on considère cette échéance, ce qui se passe en ce moment est peut-être l’étape nécessaire pour remettre en cause toute une série de fonctionnements du système politique qui aujourd’hui n’ont plus lieu d’être. François Fillon fait un peu office de paratonnerre. Il paie pour tout le monde, pour des usages qui remontent à des années. Je les ai découvert quand je me suis engagé en politique. Elles m’ont stupéfait. Ces pratiques ont prospéré et ne peuvent plus continuer.

Y a-t-il eu des fautes, des dérives du système politique et des erreurs ?

Je crois qu’il faut le reconnaître. Le vrai sujet est là. Arrêtons de faire le procès à tout le monde, y compris de François Fillon et de tout le système judiciaire. Il y a des réalités. Elles étaient connues, pas forcément des Français, même s’ils s’en doutaient. Quand 80% des Français disent ne plus faire confiance aux hommes politiques, c’est bien qu’ils sentaient ces sujets-là prospérer dans le monde politique. On doit arrêter tout cela. François Fillon l’a vécu, l’a observé, l’a vu fonctionner. Il en a certainement profité, c’est ce que toutes ces affaires dévoilent. Son rôle maintenant, c’est de s’engager à mettre fin à toutes ces pratiques.

Pensez-vous que François Fillon peut encore gagner cette élection présidentielle ?

Oui. Je crois que l’actualité nous montre que les choses peuvent évoluer d’heure en heure. Tout est aujourd’hui envisageable. Aucun scénario n’est exclu. Je souhaite la victoire de François Fillon sur la base programmatique qu’il a proposée. Il y a un point de non-retour. Moi ce qui me choque, ce qui me fait peur, c’est le chaos. Il n’y a pas de plan B.

François Fillon "fait un peu office de paratonnerre", selon Jean-Christophe Fromantin

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