BRUT. L’équipe de François Fillon à la découverte des "faits alternatifs"
La conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway, a inventé la notion de "faits alternatifs" en évoquant le 22 janvier un massacre qui n’a jamais eu lieu. Un concept qui semble inspirer la campagne de François Fillon.
Le camp Fillon a succombé à quelques intox. Le coordinateur de campagne de François Fillon, Bruno Retailleau affirmait sur la scène du Trocadéro que son candidat avait réuni 200 000 voire 300 000 personnes sur la place parisienne dimanche 5 mars. Le soir-même au JT de France 2, François Fillon a répété que 200 000 Français s’étaient déplacés de toute la France.
Et qu’importe si entre temps des sources policières avaient expliqué que la place ne pouvait pas raisonnablement accueillir plus de 30 ou 40 000 personnes. Le candidat n’a pas sourcillé.
Lors d’un duplex sur BFMTV le 2 mars 2017, Valérie Boyer a décrit une salle comble pour un meeting de son poulain alors que les spectateurs pouvaient constater par eux-même l’inverse.
De fausses rumeurs de suicide
Enfin, il y a les rumeurs sur le suicide de Penelope Fillon qui auraient été relayées par les chaînes d’info selon François Fillon. Là encore, les fact checkeurs ont beau relever que c’est faux, l’élément est repris en boucle par ses soutiens comme Bruno Retailleau, mardi matin sur RMC.
Admettant finalement que cette déclaration de François Fillon était bien fausse, il a tout de même justifié les propos du candidat LR à la présidentielle: "Mais cette rumeur, malheureusement, vous le savez bien, et d’autres rumeurs, comme quoi son épouse était partie au Pays de Galles, les réseaux internet en étaient pleins mercredi. Les rumeurs de notre monde… Il en a souffert. Ça lui a imprimé dans sa mémoire quelque chose qu’il a ressorti sur France télé. Et alors? Et alors? Qui ça va choquer, franchement?"
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