Le candidat Fillon à l'épreuve des doutes des barons de son propre parti
Le candidat de la droite, convoqué par les juges en vue d'une mise en examen, ne renonce finalement pas à sa candidature, semant le trouble au sein de son parti au point que certains menacent de ne plus le soutenir.
François Fillon ne renonce pas : le candidat de la droite, visé par une enquête sur les emplois fictifs présumés de son épouse et de deux de ses enfants a confirmé avoir été convoqué par un juge le 15 mars prochain en vue d’une mise en examen. Il s'y présentera, mais ne renonce pas à être candidat, en dénonçant un "assassinat politique". Dans ses propres rangs, les arguments peinent à convaincre, au point que certains parlementaires ont annoncé qu'ils ne le soutiennent plus.
Coup de téléphone à Juppé et Sarkozy
La pression, chez les barons Les Républicains, est de plus en plus forte. D'abord chez des poids-lourds comme Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. François Fillon les a eu au téléphone, deux fois, même, pour l'ancien chef de l'Etat qui lui a dit "rester ou pas, c'est ta décision, tu la prends en ton âme et conscience"...
Les fillonistes historiques loyaux "pour l'instant"
Il y a aussi les doutes des fillonistes historiques : Bernard Accoyer, le patron du parti, Gérard Larcher, le président du Sénat. Ces derniers restent loyaux "pour l'instant", mais ne comprennent pas la stratégie de mercredi. Pourquoi ne pas avoir réagi depuis le Salon de l'agriculture le matin, en laissant ainsi l'image d'un candidat en campagne, et non bunkerisé dans son QG ?
Bruno Le Maire jette l'éponge
Il y a par ailleurs la question de Valérie Pécresse : "As-tu la force de continuer ?" "Oui", a répondu le candidat. Ou encore la charge de Bruno Le Maire : "Tu a promis d'arrêter si tu étais mis en examen, il faut que tu renonces". "Non", a cette fois répondu François Fillon. D'où la décision de l'ancien ministre de l'Agriculture de quitter l'équipe. Enfin, il y a la désillusion de Patrick Stefanini, son directeur de campagne, qui a mis sa démission dans la balance. "Non, on continue", a répété François Fillon...
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