Le procès pour des soupçons d'emplois fictifs de Penelope et François Fillon, ainsi que de Marc Joulaud, son ancien suppléant à l'Assemblée, est entré dans sa dernière ligne droite. Le procureur a requis, mardi 10 mars, cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme et dix ans d'inéligibilité contre François Fillon, et trois ans de prison avec sursis contre Penelope Fillon. Contre Marc Joulaud, il a requis deux ans d'emprisonnement avec sursis et 20 000 euros d'amende.• Le "cynisme" de François Fillon dénoncé par le parquet national financier (PNF). Dans un féroce réquisitoire, l'accusation a dénoncé le "profond sentiment d'impunité" de l'ancien champion de la droite à la présidentielle 2017 et le "cynisme" "d'un homme qui a fait de la probité une marque de fabrique". • Penelope Fillon, "victime en quelque sorte consentante". Dans l'après-midi, le procureur Aurélien Létocart avait longuement égrené ce qui constitue pour le PNF les preuves du "caractère fictif et artificiel" des activités de Penelope Fillon dans le principal volet du procès : les soupçons de détournement de fonds publics entourant ses emplois de collaboratrice parlementaire. Penelope Fillon a été qualifiée de "victime en quelque sorte consentante des agissements de son mari".• Omission "intentionnelle" d'un prêt de 50 000 euros. Le PNF a aussi demandé la condamnation de François Fillon pour l'omission "intentionnelle" d'un prêt de 50 000 euros de Marc Ladreit de Lacharrière dans sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.