DIRECT. Le procès de François et Penelope Fillon renvoyé à mercredi, en raison de la grève des avocats contre la réforme de leur régime de retraite

Toute la matinée, des avocats grévistes ont bloqué les entrées du tribunal, avant d'être délogés vers midi. Une demande de renvoi a été déposée à l'ouverture du procès, par "sympathie" pour le mouvement de protestation.

L\'ancien Premier ministre François Fillon et son épouse, Penelope Fillon, le 20 mars 2017 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). 
L'ancien Premier ministre François Fillon et son épouse, Penelope Fillon, le 20 mars 2017 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).  (PATRICK KOVARIK / POOL / AFP)
Ce qu'il faut savoir

Le procès de François Fillon, de son épouse Penelope Fillon et de l'ancien suppléant à l'Assemblée nationale Marc Joulaud devait débuter au tribunal correctionnel de Paris, lundi 24 février, mais il a été reporté à mercredi en raison d'un mouvement de grève des avocats. Le tribunal a fait droit à une demande de renvoi déposée par la défense, qui sollicitait le report de la première journée du procès, en soutien à la grève des avocats contre la réforme de leur régime autonome de retraite. Le planning du procès, initialement prévu jusqu'au 11 mars, sera modifié en conséquence, a précisé la présidente du tribunal.

Des emplois fictifs ? La justice s'est saisie de cette affaire le jour des premières révélations d'une longue série, le 25 janvier 2017 dans Le Canard enchaîné. Les juges d'instruction, qui ont enquêté pendant plus de deux ans, ont acquis la conviction que Penelope Fillon, 64 ans, avait bénéficié d'emplois dits "fictifs" d'assistante parlementaire auprès de son mari député, mais aussi auprès de son suppléant dans la Sarthe, Marc Joulaud.

 Soupçons de détournement de fonds publics. François Fillon est renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris principalement pour "détournement de fonds publics", à l'instar de Marc Joulaud, son ancien suppléant à l'Assemblée nationale. Penelope Fillon est quant à elle jugée pour complicité et recel de ce délit.

L'Assemblée nationale réclame plus d'un million d'euros. < Seule partie civile au procès, l'Assemblée nationale demande "le remboursement des sommes versées au titre de rémunérations, si jamais la juridiction considère que l'emploi est fictif", selon son avocat Yves Claisse. Entre 1998 et 2013, plus d'un million d'euros d'argent public a été "détourné", assurent les enquêteurs.

Des poursuites également pour abus de biens sociaux. Les époux Fillon sont également jugés et pour complicité et recel d'abus de biens sociaux dans le cadre de l'emploi de Penelope comme conseillère littéraire au sein de La Revue des deux mondes.

Une reconversion dans la finance. Après ces affaires et son échec à l'élection présidentielle, François Fillon, 65 ans, a quitté la politique. Reconverti dans la finance, il assure que "les preuves" de la réalité du travail de son épouse "seront apportées durant le procès".

Retrouvez ici l'intégralité de notre live #FILLON

22h33 : On rembobine l'actualité de la journée. Voici trois contenus qu'il ne fallait pas manquer sur franceinfo aujourd'hui :

Notre article qui explique comment la France se prépare à faire face à une éventuelle épidémie.

Du mystère du patient 0 aux contrôles à la frontière, 7 questions pas si bêtes sur la multiplication des cas en Italie.

Soupçons d'emploi fictifs, détournement de fonds, prêt avantageux non déclaré... Voici ce que la justice reproche à François et Penelope Fillon.

14h37 : Qu'êtes-vous en train de lire, en ce moment sur franceinfo.fr ? Voici quelques-uns de nos articles les plus consultés :

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13h45 : Les avocats de la défense ont fait cette demande de renvoi par "sympathie" à l'égard du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites.

13h44 : Le procès du couple Fillon et de Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon, est renvoyé à mercredi.

13h45 : Le procès, qui doit s'ouvrir à 13h30, va commencer par une demande de renvoi de cette seule première journée formulée, par la défense en soutien à la grève des avocats contre la réforme de leur régime autonome de retraite.

13h34 : Les trois prévenus, qui doivent comparaître jusqu'au 11 mars, encourent dix ans d'emprisonnement, de lourdes amendes et des peines d'inéligibilité. Leurs avocats plaideront la relaxe.

13h30 : Marc Joulaud, ancien suppléant de François Fillon, est attendu dans la foulée.

13h36 : Notre collègue Margaux Duguet est au palais de justice pour suivre le procès Fillon, s'il n'est pas reporté !


13h23 : François et Penelope Fillon sont arrivés au palais de justice de Paris.

11h41 : Voici l'interview du bâtonnier de Paris Olivier Cousi sur franceinfo dans laquelle il assure que le procès des époux Fillon "est reporté".




11h30 : Notre journaliste Margaux Duguet est arrivée sur place et constate que "les deux entrées du tribunal sont bloquées".


11h35 : Nous avons plus de précision sur la situation au procès Fillon, malgré les déclarations du batônnier de Paris Olivier Cousi qui assurait que le procès "était reporté", le parquet national financier explique à franceinfo qu'il y a une demande de renvoi pour la journée en raison de la grève des avocats. La décision ne devrait pas être rendue avant 14h30.

11h19 : Le procès qui devait débuter aujourd'hui a été reporté. Les avocats des époux Fillon avaient fait une demande de renvoi en soutien à la grève des avocats contre la réforme de leur régime autonome de retraite. Mais plusieurs dizaines d'avocats ont bloqué ce matin les entrées du tribunal de Paris pour protester cette réforme, créant une file d'attente d'une centaine de personnes. Personne n'a pu rentrer dans le tribunal.

11h25 : L'ouverture du procès des époux Fillon est reportée.

11h07 : Le procès Fillon s'ouvre aujourd'hui à Paris. Près de trois ans après les faits, Les Républicains n'ont pas oublié. Pour notre famille politique, pour ma génération, pour moi qui suis jeune député, cet épisode-là est un épisode douloureux pour lequel nous avons tourné la page", affirme aujourd'hui Aurélien Pradié, député du Lot, secrétaire général du parti. "Cet épisode-là appartient au passé", insiste-t-il. Il assure également que la droite "s'est remise profondément en question".

10h04 : Près de trois ans après les faits, si vous voulez vous replonger dans cette affaire Fillon, vous pouvez lire ce récit de ma collègue Margaux Duguet qui relate "ce tremblement de terre", ces trois jours qui ont fait basculer la campagne de François Fillon en 2017.

10h05 : Alors que le procès de François Fillon et de son épouse Penelope pour des soupçons d'emplois fictifs s'ouvre aujourd'hui à Paris, des avocats en grève tentent de bloquer le tribunal de grande instance comme le montrent la vidéo diffusée sur Twitter par le journaliste Clément Lanot ou les images filmées par Yahoo Actualités.

13h41 : "Cela a été un coup de tonnerre, dans un premier temps. Cela a pas mal écorné notre crédibilité : notre métier était perçu comme étant extrêmement bien payé avec des avantages fantaisistes, pour des personnes qui ne faisaient rien. La réalité est toute autre. On a eu cet effet très négatif, puis on a eu un coup de projecteur."

La secrétaire adjointe estime que l'effet de transparence qui a découlé de cette affaire Fillon est "a priori bénéfique". "Cette espèce de nébuleuse dans laquelle on évoluait n’était peut-être pas très saine", assure-t-elle.

13h41 : Les soupçons d'emplois fictifs qui pèsent sur Penelope Fillon a mis en lumière la profession de collaborateur parlementaire, fonction qu'occupait l'épouse de François Fillon selon lui. Cette affaire a provoqué "un effet de transparence" sur cette profession, explique Astrid Morne, du syndicat de collaborateurs parlementaires Unsa.

07h39 : "Elle ne disait pas qu'elle était assistante parlementaire parce qu'elle n'en avait pas l'obligation. Cela aurait été ridicule de le dire, ça n'aurait rien apporté. Quand elle allait dans une manifestation locale, elle était la femme de François Fillon."

De son côté, l'avocat de Penelope Fillon, Pierre Cornut-Gentille, regrette auprès de franceinfo la méconnaissance des magistrats à propos de "la nature particulière de l'emploi d'assistant parlementaire".

07h33 : Penelope Fillon a-t-elle vraiment été l'assistante parlementaire de son mari François Fillon, lorsqu'il était député, ou bien était-ce un emploi fictif ? "L'enquête a montré qu'ils avaient tous deux très largement amplifié la réalité, de manière à justifier les rémunérations versées", pointent les juges d'instruction dans leur ordonnance de renvoi. Au total, sur la période 1998-2013, plus d'un million d'euros d'argent public ont été "détournés" avec ces emplois, calculent-ils.

07h25 : Trois ans après les révélations qui ont fait capoter la campagne présidentielle du candidat LR, le procès de François et Penelope Fillon va débuter devant le tribunal correctionnel de Paris. Soupçons d'emplois fictifs, détournement de fonds, prêt avantageux non déclaré… Je reviens sur ce que la justice reproche aux époux Fillon.



(JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

06h53 : "J'aurais préféré faire sans et dans un autre contexte. J'ai la chance d'avoir des liaisons ferroviaires rapides et donc, excepté quelques demi-journées, je serais du soir au matin à Sablé."

Marc Joulaud assure que son procès n'aura que peu d'impact sur sa campagne. "Le calendrier n'est pas habituel mais je ne l'ai pas choisi", confie-t-il.

13h38 : Il est l'autre homme du procès Fillon qui s'ouvre aujourd'hui à Paris. Marc Joulaud, à l'époque suppléant de l'ancien candidat, comparaît lui aussi dans cette affaire d'emplois fictifs présumés. Parallèlement, il est aussi candidat à sa réélection comme maire de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). Forcément, cette actualité judiciaire n'a pas une bonne presse auprès de la population, comme le montre ce reportage.

06h35 : Enfin, Le Parisien lui fait sa une sur le procès de François Fillon et de son épouse Pénélope. "L'heure de vérité" a sonné pour le couple qui est soupçonné d'emplois fictifs.