Cet article date de plus de treize ans.

François Fillon s'engage devant les députés à concilier rigueur et réformes

L'Assemblée nationale a comme prévu voté la confiance au nouveau gouvernement Fillon : 326 voix pour, 226 contre. Le scrutin était organisé après la déclaration de politique générale du Premier ministre, trois quarts d'heure de discours pour assumer le travail accompli et annoncer la poursuite des réformes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS/Jacky Naegelen)

François Fillon a eu droit à des acclamations des députés UMP avant et pendant son intervention, à une véritable standing ovation ensuite. Et pourtant, rien de bien neuf ni de surprenant dans ce discours de politique générale : le Premier ministre a revendiqué et assumé ce qui a été fait ("depuis 2007, nous modernisons le modèle français"), et a redit sa volonté "intacte" de concilier "vertu budgétaire" et poursuite des réformes.

Au nombre de ces réformes annoncées, celles déjà citées par Nicolas Sarkozy au lendemain du remaniement : une consultation nationale sur la dépendance, au début de l'année prochaine ; une réflexion sur le rapprochement de la Justice et des citoyens (et notamment sur la présence de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels) ; ou encore une remise à plat de la fiscalité sur le patrimoine : exit donc, c'est confirmé, le bouclier fiscal.

Au moment de conclure son discours, François Fillon a adopté des accents lyriques, que certains qualifieront peut-être de présidentiels : "les temps changent, les générations passent, mais l'unité de la Nation persiste. Renoncer, douter, serait se parjurer devant l'histoire".

Les réactions :

  • "Faudrait qu'il revoye la copie", dit-on à l'usine de contreplaqué de Plysorol, à Lisieux dans la Calvados. Usine occupée pour s'opposer à la suppression annoncée de 151 emplois.

  • Martine Aubry, la première secrétaire du PS estime que François Fillon est “complètement à côté de la réalité de ce que vivent les Français”.

  • Hervé Morin, patron du Nouveau centre a apprécié “la forme”, avec un Premier ministre “qui fait patron du gouvernement”, mais il regrette quelques oublis, comme l'Europe et les jeunes.

  • Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, dénonce le "baratin par paquet de vingt" du
    gouvernement, et accuse François Fillon d'ignorer la "souffrance sociale des Français".
  • Christian Jacob, président du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée, s'enthousiasme : "le chemin
    parcouru est porteur d'espoirs et que le cap fixé est fidèle à
    nos valeurs".
  • Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, estime que la politique du gouvernement, c'est "se soumettre aux
    dogmes de la mondialisation ultralibérale et de l'Union
    européenne."
  • Cécile Duflot, pour Europe Ecologie-Les Verts, considère que François Fillon "s'est contenté d'un
    discours de remise en ordre de la majorité, pour masquer les échecs de la droite."

  • Face au programme du gouvernement jusqu'à la présidentielle, l'opinion publique est sceptique, explique Emmanuel Rivière, de l'institut TNS Sofres (au micro France Info de Jean Leymarie)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.