François Fillon s'engage devant les députés à concilier rigueur et réformes
François Fillon a eu droit à des acclamations des députés UMP avant et pendant son intervention, à une véritable standing ovation ensuite. Et pourtant, rien de bien neuf ni de surprenant dans ce discours de politique générale : le Premier ministre a revendiqué et assumé ce qui a été fait ("depuis 2007, nous modernisons le modèle français"), et a redit sa volonté "intacte" de concilier "vertu budgétaire" et poursuite des réformes.
Au nombre de ces réformes annoncées, celles déjà citées par Nicolas Sarkozy au lendemain du remaniement : une consultation nationale sur la dépendance, au début de l'année prochaine ; une réflexion sur le rapprochement de la Justice et des citoyens (et notamment sur la présence de jurés populaires dans les tribunaux correctionnels) ; ou encore une remise à plat de la fiscalité sur le patrimoine : exit donc, c'est confirmé, le bouclier fiscal.
Au moment de conclure son discours, François Fillon a adopté des accents lyriques, que certains qualifieront peut-être de présidentiels : "les temps changent, les générations passent, mais l'unité de la Nation persiste. Renoncer, douter, serait se parjurer devant l'histoire".
Les réactions :
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"Faudrait qu'il revoye la copie", dit-on à l'usine de contreplaqué de Plysorol, à Lisieux dans la Calvados. Usine occupée pour s'opposer à la suppression annoncée de 151 emplois.
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Martine Aubry, la première secrétaire du PS estime que François Fillon est “complètement à côté de la réalité de ce que vivent les Français”.
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Hervé Morin, patron du Nouveau centre a apprécié “la forme”, avec un Premier ministre “qui fait patron du gouvernement”, mais il regrette quelques oublis, comme l'Europe et les jeunes.
- Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, dénonce le "baratin par paquet de vingt" du
gouvernement, et accuse François Fillon d'ignorer la "souffrance sociale des Français". - Christian Jacob, président du groupe parlementaire UMP à l'Assemblée, s'enthousiasme : "le chemin
parcouru est porteur d'espoirs et que le cap fixé est fidèle à
nos valeurs". - Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, estime que la politique du gouvernement, c'est "se soumettre aux
dogmes de la mondialisation ultralibérale et de l'Union
européenne." -
Cécile Duflot, pour Europe Ecologie-Les Verts, considère que François Fillon "s'est contenté d'un
discours de remise en ordre de la majorité, pour masquer les échecs de la droite." - Face au programme du gouvernement jusqu'à la présidentielle, l'opinion publique est sceptique, explique Emmanuel Rivière, de l'institut TNS Sofres (au micro France Info de Jean Leymarie)
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