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François Fillon exige des excuses de Nathalie Kosciusko-Morizet

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, dénonce "le concours de lâcheté" engagé selon elle entre son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, et le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, autour du débat sur le projet de loi sur les OGM.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©RF/ Anne-Laure Barral)

Le premier ministre François Fillon n'est pas spécialement connu pour ses colères, mais cette fois, il a vu rouge. Il exige des excuses publiques de sa secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet : “Elle fera des excuses publiques. Sinon, on en tirera toutes les conséquences”.

Dans le quotidien Le Monde daté de demain, elle laisse éclater sa colère, déclenchée par une polémique à propos du projet de loi sur les OGM. “Il y a un concours de lâcheté et d'inélégance entre Jean-François Copé, qui essaie de détourner l'attention pour masquer ses propres difficultés au sein du groupe, et Jean-Louis Borloo, qui se contente d'assurer le minimum”, déclare-t-elle au journal.

Et elle enfonce le clou : “J'en ai marre d'être confrontée à une armée de lâches”. Et d'exhorter “chacun à prendre ses responsabilités”.

C'est donc le projet de loi sur les OGM qui a mis le feu aux poudres. La secrétaire d'Etat, nommée le 28 mars secrétaire général adjoint de l'UMP, a été désavouée hier lors d'une réunion du groupe parlementaire pour ne pas s'être opposée lors du débat à un amendement de l'opposition adopté en séance de nuit. Cet amendement, le numéro 252, a été introduit par le député communiste du Puy-de-Dôme, André Chassaigne. Il a pour effet de limiter la culture des OGM. Trois députés de l'UMP et un du nouveau centre ont voté en sa faveur, faisant basculer la majorité.

“Si le travail de préparation préalable avait été fait dans le groupe, cela ne se serait pas produit. Ce n'est pas normal qu'il y ait eu aussi peu de députés en séance”, souligne Nathalie Kosciusko-Morizet.
“Manifestement, Copé n'arrive pas à tenir le groupe”, ajoute-t-elle.
“Quant à Jean-Louis (Borloo), j'attends avec impatience qu'il vienne exprimer la 'parole unique' du gouvernement dans l'Hémicycle. Quand il veut, il vient”, déclare-t-elle.

En attendant, François Fillon s'est engagé à faire supprimer l'amendement Chassaigne en deuxième lecture au Sénat.

Grégoire Lecalot, avec agences

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