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François Fillon et le tabou du vote FN : une "bourde"?

En invitant les électeurs confrontés aux municipales à un second tour PS/FN à voter "pour le moins sectaire" des candidats, en brisant ainsi un tabou, l'ancien Premier ministre a semé le désarroi dans son propre camp. Mais ce n'est pas la première fois qu'il fait des clins d'œil à l'extrême droite.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Charles Platiau Reuters)

François
Fillon n'a nullement l'intention de revenir sur ses propos de dimanche. Il va
donc laisser tous ses amis dans leur embarras. Ce lundi, ses plus proches ont
eu bien du mal à décrypter, à expliquer ce que l'ancien Premier ministre avait
bien voulu dire. Ils ont d'abord répondu que c'était à cause du Parti socialiste,  toujours donneur de leçon et de cette gauche qui avait très volontairement, très vite, crié au scandale...

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L'entourage
de François Fillon a aussi tenté d'expliquer que cette déclaration polémique, n'était
que du second degré mal interprété, qu'il fallait regarder la vidéo pour voir
que François Fillon, en fait, souriait. C'était de l'ironie... Une ironie, que
personne ou presque, n'a décelée à l'UMP.

Résultat, personne pour soutenir franchement l'ancien
Premier ministre. Ainsi Alain**** Juppé a très nettement pris ses
distances avec ses propos. Lui assure qu'il y a une différence entre le
PS et le FN, surtout là où le FN menace de l'emporter. Les stratèges de l'UMP
se demandent d'ailleurs encore ce qui a pu passer par la tête de François
Fillon. Ou c'est une bourde ou c'est ce qu'il pense relève un responsable du
parti.

Mais
dans les deux cas, c'est inquiétant selon lui, inquiétant de la part de
quelqu'un qui aspire aux plus hautes fonctions et qui est censé avoir une
parole très maîtrisée.

Et ce
n'est pas la première fois que l'ancien Premier ministre fait des clins d'œil à
l'extrême droite, depuis d'éventuelles "propositions intelligentes" de Marine Le Pen qu'il serait prêt à soutenir, à des petites phrases sur l'immigration ou les aides sociales.

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intelligentes, je n'aurai pas de difficultés à la soutenir"

Pour
un autre responsable, les propos de François Fillon ne font que révéler la
panique qui saisit une partie de l'UMP. Diaboliser le FN n'endigue pas sa
progression alors pourquoi pas le dédiaboliser ? Cela fait hurler la gauche, cela fait réagir, cela clive et cela marque les différences. Un stratège de l'UMP
fait remarquer que François Fillon, dans les derniers sondages, a perdu des
points à droite et il en a gagner à gauche.Toute cette histoire de FN lui
permettrait donc de se repositionner  pour une toute autre bataille que les
municipales.

La
bataille de la primaire, en 2016, qui se jouera à droite et seulement avec
les sympathisants de droite...

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Juppé recadre François Fillon)

 

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